Dans notre parution d’hier, nous avons annoncé que la communauté des sociologues au bénin dénonçait un vice de procédure dans la désignation de l’un des leurs devant siéger au sein de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption.
Mais en plus de la dénonciation d’un vice de procédure, les disciples béninois d’Auguste Compte, remettent en cause la qualité de «l’ingénieur agronome» nommé en lieu et place d’un vrai sociologue, comme l’indique la loi anti-corruption qui prévoit la création de l’Anlc. Les différentes associations de sociologues du Bénin «félicitent le Chef de l’Etat pour les efforts qu’il déploie chaque jour à la tête de l’Etat pour un changement social générateur de développement.» Et tout en mesurant la portée de la mise en place de l’Anlc, ils souhaitent «que la démarche de désignation soit revue et que la personne désignée provienne du Département de Sociologie-Anthropologie qui est l’établissement habilité à former les Sociologues-Anthropologues». Les «fils, petits-fils et arrières petits-fils » du Professeur Honorat Aguessy (précurseur de la sociologie au Bénin) ont émis leur souhait à l’issue d’une rencontre qu’ils ont ténu hier au campus universitaire d’Abomey-Calavi. Lisez, ci-dessous, l’intégralité de leur communiqué de presse.
Communique de presse
Le collectif des sociologues et anthropologues du osai flash Et L’association nationale des sociologues et anthropologues du Bénin
Par Décret N° 2013 -23 du 12 février 2013 portant nomination des membres de l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption, suite à la Loi, 2011-20 du 12 octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin, les Sociologues et Anthropologues du Bénin, réunis sur le Campus d’Abomey-Calavi le mercredi 13 Février 2013, apprécient la démarche du gouvernement et celle de l’Assemblée Nationale; ils félicitent le chef de l’Etat pour les efforts qu’il déploie chaque jour à la tête de l’Etat pour un changement social générateur de développement.
Reconnaissant de fait l’obstacle que représente la corruption pour le développement, les sociologues et anthropologues soutiennent cette initiative du premier magistrat dont la mise en œuvre n’est pas toujours bien perçue à l’échelle de certaines institutions. Ainsi, la méthode de mise en œuvre n’est pas toujours bien comprise ou souvent peu acceptée de certains acteurs et institutions du Bénin.
En effet, conformément à l’article 6 de la loi 2011-20 du 12 octobre 2011, les membres de l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption notamment le sociologue doit être élu dans le corps professoral par ses pairs; il a été constaté malheureusement que ni le Département de Sociologie- Anthropologie de la Flash, ni l’Association Nationale des Sociologues et Anthropologues n’a été contacté pour désigner leur représentant. Plutôt, il a été procédé à une réunion de sociologues de rang magistral au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique où le sociologue contacté s’est retrouvé en face de deux ingénieurs agronomes ayant des spécialités de sociologie rurale.
Cette opération pour le moins curieuse avait suscité l’étonnement et l’indignation des sociologues-anthropologues qui, le 20 novembre 2012, s’étaient réunis dans les locaux de la Flash pour analyser et déplorer ce processus d’élection ayant réuni seulement trois enseignants de rang magistral qui, en rien, n’est représentatif de la communauté des sociologues et anthropologues du Bénin.
Le compte rendu de cette réunion a été adressé à l’autorité hiérarchique. Une rencontre a été organisée avec le doyen de la Flash et le vice recteur.
Les sociologues et anthropologues après cette démarche sont surpris de l’annonce de la désignation de monsieur Rock Mongbo ingénieur agronome à ce poste réservé à un sociologue et qui plus est n’est en rien représentatif ni du collectif, ni de l’association des sociologues du Bénin.... suite de l'article sur La Nouvelle Tribune
