Le Ministère de la communication a servi de cadre hier à une rencontre entre associations faîtières de la presse béninoise et le cabinet du ministre de la communication. Dirigée par le ministre Komi Koutché en personne, cette séance de travail a été une occasion pour les responsables des associations professionnelles des médias de présenter leurs attentes à l’endroit du nouveau ministre. Au cours de cette rencontre, les présidents du Conseil national du patronat de la presse et de l’audio visuel du Bénin (Cnpa-Bénin), de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb) et de l’Observatoire de la déontologie et de l’éthique dans les médias (Odem) sont respectivement passés au pupitre. Dans l’intervention du président du Cnpa, Malik Gomina qui a tout d’abord présenté au nouveau ministre le fonctionnement du Cnpa, il a souhaité l’implication du ministre pour l’accélération du projet du code de l’information et de la communication actuellement au niveau de la Cour suprême pour avis motivé. Car, pour un renforcement de la responsabilité de la presse béninoise, le vote de ce code doit être une réalité afin d’empêcher la création anarchique des organes de presse, comme des quincailleries. En déplorant la composition de la commission en charge de la mise en œuvre des travaux entrant dans le cadre du passage de l’analogique au numérique d’ici l’horizon 2015, le patron des patrons de la presse béninoise, Malik Gomina souhaite l’organisation d’un débat sur la question afin de mieux structurer cette commission aujourd’hui composée des fonctionnaires de la république au détriment des vrais acteurs de la presse. Aussi, sur la question relative à la fiscalité spécifique, le Cnpa n’est pas allé du dos de la cuillère pour appeler le concours du gouvernement à soulager les entreprises de presse béninoises dans le payement de taxes entrant dans l’acquisition de leurs matériels de travail.
La carte de presse et les perdiems au cœur des échanges
A la suite du président du Cnpa, ce sont les présidents de l’Upmb, Franck Kpotchémé et de l’Odem, Guy-Constant Ehoumi qui ont fait cas des questions relatives à l’usage de la carte de presse, des perdiems et du fonctionnement des organes de presse. Si pour l’Upmb, il faut donner à la carte de presse toute sa valeur, l’Odem suggère le renvoie désormais des lieux de reportage de tout journaliste ne bénéficiant pas de carte de presse délivrée par la Haac. Sur cette même lancée, Guy-Constant Ehoumi a sollicité le soutien du Ministère à accompagner les organes de presse à éviter la signature des contrats de partenariat qui exigent l’éloge du régime en place.
Komi Koutché pour une presse plus responsable
En réponse aux différentes doléances des associations professionnelles des médias, le ministre Komi Koutché rassure. Sur la question du contrôle des cartes de presse sur les lieux de reportage, le ministre pense que c’est un travail qui devra se faire au sein des organes de presse. Parlant de la correction de la composition de la commission en charge des travaux sur le passage de l’analogique au numérique, Komi Koutché a sollicité l’indulgence des responsables. Car, pour lui, les rectifications pourront mettre en difficulté les travaux et l’objectif ne pourrait plus être atteint. Toutefois, il a rassuré de ce que les droits des professionnels des médias seront privilégiés.
