Cette sensibilisation initiée par l’Association des femmes avocates du Bénin (Afa-Bénin), s’inscrit dans le but de faire la lumière sur la loi 2011-26 du 9 janvier 2012, portant prévention et répression des violences faites aux femmes. Cela permettrait à ces femmes de Togbin d’avoir une connaissance de la portée de cette loi. Selon Me Gnancadja Emilie épouse Hounkpatin et ses pairs, c’est une occasion à leur faire connaître réellement les infractions de ladite loi, sans oublier les peines susceptibles encourues et les démarches à mener pour que le droit soit respecté. Considérant leurs propos, les difficultés qu’une femme rencontre, commencent depuis sa tendre enfance jusqu’à l’âge adulte et, celles-ci se situent à plusieurs niveaux. Des exemples ont été cités : en cas de dispute entre l’homme et la femme, la société contraint cette dernière à se taire ; dans le foyer, l’homme ne demande pas toujours le consentement de la femme pour tenir l’intimité. De même, il est aussi récurrent que certains maris interdisent à leur épouse d’exercer une activité ou un métier, ce qui amène la femme à être dépendante vis-à-vis de son mari qui n’arrive pas pour autant à subvenir aux besoins du foyer. En outre, les cas de harcèlement sexuel en milieu scolaire ou professionnel et, ceux relatifs aux problèmes d’héritage où la femme n’a pas droit d’avoir une part des biens de ses géniteurs ou de son mari, ont été abordés au cours de cette séance. Les femmes avocates ont notifié à ces femmes de Togbin qu’elles ont la nécessité de défendre leurs droits si elles se sentent lésées.
Des peines privatives pour tout contrevenant…
Toute personne qui enfreint aux dispositions de cette loi aura, sans exception, les déconvenues. En effet, les peines qui en découlent peuvent être privatives de liberté d’une durée d’1 an à 5 ans, ou des amendes qui peuvent coûter à l’individu plus d’une dizaine de millions selon le cas. Ceci peut être la violence physique, sexuelle, psychologique ou une stérilisation forcée, un mariage forcé, une zoophilie…
Les femmes sont éveillées désormais
Les femmes qui se trouvent dans la situation de violation des prérogatives de la loi 2011-26 du 9 janvier 2012 portant prévention et répression des violences faites aux femmes, ont le plein droit et sans peur aucune, de porter plainte aux commissariats, à la direction de la protection des familles et de l’enfance du Ministère de la famille. Elles peuvent de même se rendre à l’Association des femmes avocates du Bénin pour se faire entendre tous les mercredis au Tpi de Cotonou. Quant à la Présidente de l’Afa-Bénin, Me Gnancadja Emilie épouse Hounkpatin, respecter son mari ne veut pas dire devenir esclave de l’homme. « Mais, nous ne vous demandons pas d’aller semer des troubles dans vos familles. Nous sommes des avocates, mais nous sommes toutes mariées », a-t-elle averti. Il est à signaler que c’est une initiative de cette association qui a d’ailleurs pris les dispositions logistiques et a mobilisé les femmes de la localité pour une réussite de cette séance aussi importante pour la gent féminine.
Joseph-Martin Hounkpè (Stg)