Soucieux de l’état de la situation actuelle de leurs revendications à l’orée de la rentrée scolaire 2015-2016, le Front d’action des syndicats de l’éducation alerte l’opinion publique nationale et internationale sur la situation actuelle de l’école béninoise. C’est au cours d’un point de presse organisé, hier mercredi 2 septembre, à la Bourse de Travail de Cotonou. Au terme de leur déclaration, trois points essentiels sont à retenir.
Le Bureau exécutif national du Front d’action des syndicats de l’éducation a donné hier mercredi un point de presse à la Bourse de Travail de Cotonou. Trois points étaient inscrits à son ordre du jour. Il y a ‘’La renaissance du Front : d’où venons-nous ?’’, ‘’De l’état actuel des revendications et les préalables à la rentrées scolaire 2015-2016 : que voulons-nous ?’’, et ‘’La position du Front par rapport à la nouvelle loi sur l’âge de départ à la retraite’’.
Pour Maxime Francis Okoundé porte-parole du Front, « conformément au vœu le plus cher des enseignants, ils ont surmonté les divergences pour se consacrer désormais à l’essentiel : la construction de l’unité du Front, l’unité d’idées, de stratégies et d’actions pour des victoires plus grandes et prometteuses pour l’école béninoise ». Le principal initiateur de ce processus de médiation, a-t-il indiqué, n’est rien d’autre que Noël Chadaré, secrétaire général du Synestp, membre fondateur du Front qui, pendant plus de quatre mois d’échanges, appuyé par les anciens porte-parole et fort de la disponibilité de tous les secrétaires généraux, a permis le dénouement heureux de la crise qui a failli emporter leur label commun, le Front. Trois actions glorieuses sont à retenir dans le processus de la renaissance du Front. Il y a l’adoption à l’unanimité de la charte du Front et l'élection d’un nouveau Bureau ; la passation de charges entre les bureaux entrant et sortant ; l’adoption du premier plan trimestriel de travail du Bureau exécutif national pour la période allant de septembre à novembre de cette année.
Principale révendication
Par rapport à leur principale revendication de 2012 focalisée sur la question spécifique des 25% portant, revalorisation du point indiciaire accordé à tous les agents de l’Etat en 2011 à travers le décret 2011-505 du 5 août 2011 et des engagements du gouvernement relevés lors des décisions du Conseil des ministres en sa séance du 27 mars dernier, le Front fustige l’attitude du gouvernement. «A la date d’aujourd’hui, mercredi 02 septembre, rien de concret comme signe décisif venant du gouvernement visant le respect des engagements n’a été fait», déplore Maxime Francis Okoundé. A l’orée de la rentrée, le Front souhaite que le gouvernement tienne son engagement et respecte formellement sa signature. Des lors, il se donne des défis et préalables pour cette nouvelle rentrée. Au nombre de ceux-ci, on peut citer : ‘’le démarrage effectif du paiement des 10 000 FCFA à partir de septembre 2015’’ ; ‘’l’adoption des Statuts particuliers de la maternelle, du primaire et du secondaire au plus tard le 30 septembre 2015 conformément aux accords gouvernement/Centrales et Confédérations syndicales’’ ; ‘’la résolution des problèmes catégoriels au niveau des ministères sectoriels’’ ; ‘’ la jouissance des 25% de la revalorisation du point indiciaire des Agents de l’Etat conformément au décret 2011-505 du 05 août 2011’’.
Par ailleurs, le Front menace de boycotter cette rentrée scolaire et lance un vibrant appel à tous les enseignants. Selon son porte-parole Albert Akinocho, « une tournée nationale du Bureau exécutif national du Front est en vue dans le mois de septembre 2015 et les assemblées générales qui suivront dans tous les départements pour des consultations démocratiques des enseignants, permettront de définir de manière concrète l’assiette des exigences maximales et minimales des enseignants par rapport à la rentrée 2015-2016 ».
Ronie Floride A GAMMA (Stagiaire)