Environ sept membres de la Cellule départementale Mono-Couffo, du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) ont été contraints de le quitter. Ils ont été déchus de leurs postes de commissaires après les dernières élections nationales.
Le débat sur l’incompatibilité de certaines fonctions qui fait rage par ces temps-ci au Bénin, n’a pas épargné des commissaires du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). De ce côté, il n’y a pas eu de place pour les tergiversations.
En effet, la Commission nationale de gouvernance du MAEP vient de notifier par correspondance adressée à ses cellules départementales, la liste des membres qui ne sont plus en odeur de sainteté avec ses principes. Ces membres épinglés par département sont, selon la correspondance, rayés des effectifs du MAEP pour avoir été candidats aux dernières élections organisées au niveau national. Le principe à ce niveau, apprend-on dans l’entourage du MAEP, veut que tout membre qui se porte candidat à un autre poste à mandat électif (législatives, communales, municipales et locales en l’occurrence), soit déchu de sa fonction de commissaire du MAEP. Et ce principe énoncé, jurent les mêmes sources, relève d’un secret de Polichinelle en leur sein. Comme justification, des responsables du MAEP laissent entendre que ce principe a été retenu en vue d’éviter toutes sortes de préjugés sur les profils des membres de la commission et la sincérité des résultats de leur évaluation. Car, «vous ne pouvez pas avoir été concurrent d’un maire par exemple, et prétendre le contrôler dans l’exercice de ses attributions», indique l’un des membres de la Cellule communale de Lokossa.
Pour le compte des départements du Mono et du Couffo, sept commissaires sont concernés par cette décision qui est sans recours. Du coup, la reprise des élections au niveau de certaines entités professionnelles et cellules communales comme celles de Comé, Dogbo et Toviklin en vue de suppléer aux déchéances prononcées est attendue. Des dispositions sont en train d’être prises à cet effet.
Aucun des commissaires de Lokossa, la commune qui tient lieu de chef-lieu du Mono-Couffo, n’est frappé par ladite décision.
Par Désiré C. VIGAN A/R Mono-Couffo