Le Guichet unique des opérations de commerce extérieur (Guoce) est une des réformes engagées par le gouvernement béninois pour moderniser les échanges commerciaux. Une réforme dont les principaux acteurs de sa mise en œuvre se révèlent être Nasser Yayi, Secrétaire Permanent du Conseil Présidentiel de l’Investissement (Sp/Cpi) depuis octobre 2011 et Fulbert Géro Amoussouga, ministre à la présidence de la République chargé de la coordination des politiques de mise en œuvre des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) et des Objectifs de développement durable (Odd). Ceci pour bien de raisons.
Le Guoce fait désormais du Bénin le laboratoire où beaucoup viendront puiser dans la science de pré-dédouanement. La mise en œuvre de cette réforme permettra désormais de regrouper plus de 18 structures autrefois éparpillées dans la ville et d’assurer une meilleure coordination des opérations de pré-dédouanement. Cette mise en œuvre induit en effet un énorme gain de temps et un moyen efficace de lutte contre les surfacturations, les faux frais, les falsifications, etc, avait souligné Maya Ba, coordonnateur de Centre commun de pré-dédouanement (Cpp). Il avait ajouté qu’il constitue une expérience unique dans la sous-région. «Cette nouvelle plate-forme dédiée à la dématérialisation des documents et au pré-dédouanement répond aux besoins de fluidité nécessaires à la facilitation du commerce béninois. C’est un projet placé au centre de la stratégie du gouvernement pour la modernisation structurelle du pays, et qui renforce notre pays comme acteur régional clé sur le long terme», a complété le ministre de l’Economie maritime et des Infrastructures portuaires, Patrick Yérima, à l’occasion du lancement de la réforme. La gestion sécurisée et transparente de la dématérialisation et du pré-dédouanementaccélère le traitement des dossiers des structures émettrices et facilite le développement du commerce des opérateurs nationaux et régionaux, a mentionné, à la même occasion, le président directeur général de SEGUB, Thierry Verdier. Il a par ailleurs promis que le SEGUB reste un partenaire fidèle qui s’engage dans la durée auprès des autorités béninoises pour continuer son engagement et conserver la confiance des acteurs publics et privés conformément à ses objectifs. Comme on le constate, le Bénin vient d’être équipé de cet outil de développement. Les autorités béninoises, par le biais du ministre des Omd et des Odd, Fulbert GéroAmoussouga et le Secrétaire permanent du Conseil présidentiel de l’investissement (Sp/Cpi), Nasser Yayi ont rendu la chose possible de par les missions de leur structure respective. Le Sp/Cpi, faut-il le rappeler, a pour objectif premier une meilleure promotion du dialogue entre le secteur public et le secteur privé (national et international). Il représente donc un cadre de concertation, une plateforme de dialogue entre Public et Privé – au sein duquel tout obstacle à la promotion de l’investissement, qu’il soit public ou privé, tout obstacle au développement du secteur privé, tout obstacle à une redynamisation du secteur privé doit être identifié de telle sorte que des propositions de solutions, des propositions de réformes, s’il y a lieu, puissent être faites, de manière consensuelle, à l’endroit du gouvernement pour leur mise en œuvre et la levée des blocages qui auront été identifiés. Nasser Yayi, Secrétariat Permanent du Cpi, est donc chargé du suivi de l’implémentation des solutions préconisées au cours des sessions du Cpi.
Les objectifs du Guoce
Contrairement aux critiques, le Guoce répond à plusieurs objectifs : faciliter les échanges avec l’extérieur par la simplification des procédures de pré-dédouanement (normalisation des documents, formalisation des procédures de transparences, ciblage…) et des échanges d’informations qui leur sont associés ; permettre aux opérateurs économiques d’être plus compétitifs en réduisant les délais de préparation des documents ainsi que les coûts (directs et indirects) liés à ces procédures, tout en les homogénéisant et enfin faire du Bénin un partenaire économique de choix pour les acteurs du commerce international. Cette nouvelle plateforme oriente d’ailleurs le Bénin vers des solutions dont pourront bénéficié les acteurs des secteurs publics et privés.Pour les administrations publiques et la Nation, cette plateforme permettra : d’enregistrer des avancées en termes de modernisation et de renforcement de l’efficacité opérationnelle de l’administration ; d’optimiser les délais de délivrance des documents de pré-dédouanement avec un contrôle plus simple, plus rapide et plus sûr grâce au système de validation informatisé ; d’avoir un gain de temps pour tous les agents des ministères avec la dématérialisation des procédures et un archivage électronique facilitant la recherche d’information et enfin de réaliser une meilleure synergie interministérielle grâce à un partage des informations et un module de statistiques performant au service des décideurs.Pour les opérateurs économiques, cette plateforme va garantir plus de visibilité et de rapidité dans le traitement des procédures de pré-dédouanement avec une transparence dans le traitement des dossiers, une réduction des informations redondantes à fournir, une facturation centralisée et transparente et un accès simple aux réglementations en vigueur avec des mises à jour régulières. Autrement, pour la bonne santé de l’économie nationale, cette réforme était nécessaire.
Junior Fatongninougbo