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© AFP par Charles Placide Tossou
Le Premier ministre Lionel Zinsou du Bénin Lundi 22 juin 2015. |
Plusieurs mois après la promesse est finalement devenue une réalité. Mieux vaut tard que jamais, dit l’adage. L’arrêté est en date du 1er septembre 2015 ; certainement le premier acte social du premier ministre social Lionel Zinsou. Il s’agit de l’arrêté interministériel n°0123/Primature/MESRS/MEFPD/MTFPRAI/MESFTPRIJ/MEMP/DC/SOM/DGB/DGRPS/SA portant allocation de prime forfaitaire transitoire d’incitation à la fonction enseignante aux personnels enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire général, technique et professionnel. Suivant l’article 1er de l’arrêté interministériel, il est alloué aux enseignants de la maternelle, du primaire, du secondaire général, technique et professionnel une prime forfaitaire et transitoire d’incitation à la fonction enseignante de dix mille francs à compter du 1er janvier 2015. Mais suivant l’article 2, le ministre en charge de l’économie et des finances assure le paiement effectif de cette prime à compter du 1er septembre 2015 sur le budget de l’Etat pour la période du 1er septembre au 31 décembre. Puisqu’il s’agit d’une prime transitoire, il y sera mis un terme dès la « jouissance de nouveaux avantages liés à l’exercice de la fonction enseignante découlant de l‘application des dispositions des nouveaux décrets portant statuts particuliers des corps des personnels enseignants de la maternelle, du primaire, du secondaire général, technique et professionnel ».
Cet arrêté signé à la veille de la rentrée scolaire où la menace syndicale plane pourrait être la manière pour le gouvernement de ramener la balle à terre. C’est donc un signal fort qui montre la bonne foi du gouvernement dans une crise qui ne devrait plus avoir sa raison d’être. On se rappelle que cette prime de 10 000 f réclamée depuis des lustres par les enseignants avait été à la base d’une longue grève de ceux-ci. Et même depuis que le gouvernement a fini par lâcher du lest, sa concrétisation laissait bien à désirer.
On peut donc croire à une main tendue de l’exécutif pour ramener les syndicalistes à de meilleurs sentiments vu que les travailleurs ont commencé par montrer des muscles depuis cette semaine ; laissant croire que l’accalmie observée le long de l’année scolaire écoulée ne doit plus durer. Les négociations entre le gouvernement et les centrales syndicales pourraient donner un nouveau visage désormais.
Il reste à observer la réaction des syndicalistes après ce geste du gouvernement avec à sa tête le premier ministre.
Symplice Comlan
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