La fièvre pour la présidentielle du 28 février 2016 monte déjà. Dans le camp des mouvanciers comme celui des opposants, c’est la grande effervescence. Chacun se positionne pour s’attirer les faveurs des électeurs. Fernand Amoussou, Abdoulaye Bio Tchané, Soumanou Moudjaïdou, Robert Gbian, Patrice Talon, Sébastien Adjavon, Eric Houndété, Emmanuel Golou, Aké Natondé, pour ne citer que ces potentiels candidats là remuent déjà ciel et terre. Ils font la Une des journaux. Ils animent par internautes et activistes interposés les réseaux sociaux. Sur le terrain, ils ne ratent aucune occasion. Des groupes et mouvements qui chantent leur gloire poussent comme des champignons. Les week-ends sont désormais faits pour des meetings de soutien à la candidature de tel ou de tel.
Dans cette bataille pour la mobilisation des forces pour la course au Palais de la Marina, l’absence de certains potentiels candidats sautent à l’œil. Pour le moment, on n’entend pas encore Mathurin Coffi Nago, Marcel de Souza, Léhady Soglo, pour ne citer que ceux-là. Jusque-là, personne n’a suscité leur candidature. Que cachent leur silence et inaction ? Ne sont-ils plus candidats à la course au Palais de la Marina en 2016 ? La présence certaine de Talon et probable d’Adjavon dans la course leur fait-il peur ? Voilà autant de questions que se posent aujourd’hui plusieurs observateurs, surtout lorsqu’on sait que ces personnalités avaient présidentialisé la campagne électorale qui les a conduit aux différents postes qu’elles occupent en ce moment ; députés à l’Assemblée Nationale pour les uns et Maire de la commune de Cotonou pour l’autre.
Pour le moins qu’on puisse dire, la présidentielle de 2016 ne sera pas une partie de plaisir. Avec l’entrée en lice des opérateurs économiques comme Patrice Talon et Sébastien Adjavon, ce sera du tao-tao, comme on le dit.
Affissou Anonrin