L’élection du nouveau maire de Lokossa, Pierre Awadji continue de susciter des remous et des mécontentements au sein des populations de la Commune. Après la condamnation de ce vote par le préfet des départements du Mono et du Couffo, Corentin Kohoué, c’est au tour des populations de la Commune de s’indigner contre cette élection du nouveau patron de la mairie.
A travers une marche pacifique qu’elles ont organisée ce jeudi 3 septembre 2015 à Lokossa, elles ont crié leur ras-le-bol et dénoncé cette élection du nouveau maire. En effet, dans leur motion de protestation lue à la préfecture, elles ont précisé que cette élection est ’’illégale’’ et n’a respecté aucune norme. Car, selon elles, aucun représentant des autorités de la préfecture n’était présent. Pour ces mêmes populations, c’est un scrutin qui s’est déroulé en catimini au mépris de tous les textes régissant les élections des maires au Bénin. Dans sa déclaration, le porte-parole des manifestants, Félix Goudjinou a dénoncé la trahison et le coup de force de l’ancien maire de Lokossa, Dakpè Sossou. « Dakpè Sossou nous a trahis. Si nous avions accordé notre suffrage électorale aux Forces démocratiques unies (Fdu) au cours des élections communale et municipales, c’est parce qu’il nous a promis remettre la mairie à Valère Dogué qui est un militant fervent des Fdu. Maintenant qu’il a massivement remporté les élections, il ne veut plus honorer ses engagements. C’est de la manipulation politique. Nous ne sommes pas d’accord. Pierre Awadji qu’il veut nous imposer est un homme impopulaire », a-t-il martelé. Au regard de cette manipulation politique, ces manifestants ont promis ne pas baisser la garde. Ils menacent de durcir le ton jusqu’à satisfaction de leurs revendications. « Nous allons marcher contre le nouveau maire, Pierre Awadji pendant cinq ans, s’il le faut. Nous allons corser la lutte chaque fois », a menacé le porte-parole des manifestants à la fin de son discours.
Claude Ahovè
(Br Mono-Couffo)