500 milliards de ressources additionnelles sollicitées)
Plusieurs ministres ou leurs représentants se succèdent depuis jeudi 03 septembre 2015 au ministère des Finances pour exposer leurs propositions budgétaires. L’exercice organisé sous la responsabilité du Grand argentier, Komi Koutché intervient dans le cadre de l’élaboration du projet de loi de finances de 2016. Hier, des ministères ont constaté qu’ils devront revoir à la baisse leurs prévisions.
Des réductions importantes. C’est ce que devront subir les propositions budgétaires de certains ministères. En tout cas, c’est ce que révèlent plusieurs représentants des ministres qui planchent au ministère des Finances depuis hier. Le ministère de la Famille paraît le plus malheureux. «J’ai l’impression que les autres années, nous avons été mieux écoutés ; non pas que cette année, les gens n’ont pas la volonté. Je pense qu’il y a des contraintes que nous ne maitrisons pas suffisamment à notre niveau sinon l’Etat a la volonté de prendre en charge les populations vulnérables», a déclaré le Directeur de cabinet du ministre de la Famille, Oumarou Banni Guéné. Selon lui, le budget de l’année prochaine souffrira encore des grandes réformes budgétaires en cours. « Le budget de cette année qui s’achève, était de 6 milliards. Mais avec les réformes engagées, on ne peut pas l’exécuter totalement. Ce budget a déjà connu d’abattement. Et c’est sur la base de ce qui est consommé actuellement que le budget de 2016 sera envisagé. Or jusque-là, la chose la plus regrettable c’est que le budget du ministère de la Famille fait moins de 1% du budget général de l’Etat. Aujourd’hui, avec les prévisions de 2016, nous sommes à moins de 5 milliards, y compris les dépenses ordinaires», a-t-il expliqué.
Les prévisions budgétaires du ministère des Sports subiront aussi de petits changements. Selon le Directeur des ressources financières et matérielles dudit ministère, Abdoulaye Amadou Salifou, le budget de 2014 était de 6 milliards environ, celui de 2015 est estimé à 9,9 milliards. Mais en 2016, a-t-il souligné, « le cadrage budgétaire est en train de ramener nos prévisions à 2,2 milliards». Il poursuivra : « C’est un casse-tête, et on annonce déjà des ressources additionnelles de 5,2 milliards»
C’est le Directeur de cabinet du ministère de la Microfinance qui a été écouté en lieu et place de sa patronne. Jacques Dougnon a indiqué que le budget du ministère pourrait connaître en 2016 une diminution de 18% par rapport à celui en cours. Il y aura des coupes budgétaires. Mais les ministères en charge de l’éducation nationale ont connu, eux, une légère hausse. La conférence se poursuit et prendra fin le lundi prochain.
Hier, le Directeur général du Budget, Célestin Hossou a souligné qu’en dehors du cadrage budgétaire, les ministères ont sollicité des crédits additionnels estimés à plus de 574 milliards F Cfa. Une demande qui devra faire objet d’une étude selon lui. Célestin Hossou a par ailleurs montré que le taux d’exécution des budgets 2015 dans la plupart des ministères « est actuellement au-delà de 50%». A l’entendre, «les ministères projettent être à un taux d’exécution de 95%».
AS