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Restrictions du Budget de l’Etat, exercice 2015: Les créanciers de plus en plus pénalisés
Publié le lundi 7 septembre 2015  |  Le Confrère de la Matinée
Lionel
© Autre presse par DR
Lionel Zinsou nommé Premier ministre du nouveau gouvernement




La consommation du budget de l’Etat, exercice 2015 est toujours en cours et les ministères, institutions et autres s’efforcent pour atteindre habituellement le seuil de consommation raisonnable, au risque d’être pénalisés pour « inaction et non consommation du budget alloué. » Mais les réalités de la caisse étant différentes des projets, les 2000 milliards FCFA annoncés ont subi de grandes restrictions et du coup, les créanciers de l’Etat sont pénalisés.


Plus de 44% pour restriction sur le budget de l’Etat, exercice 2015. C’est la triste réalité à laquelle sont confrontés les ministères et certaines institutions étatiques du pays. La réalisation de certains travaux inscrits dans les Plans de Travail Annuel (PTA) est donc arrêtée voire envoyée aux calendes grecques. Le budget de deux mille milliards voté ne fera plus le bilan au terme de l’année. Les ministères ont été inscrits de revoir leurs projets et de « ne intervenir que pour des priorités d’urgence ». Une obligation financière qui contraint lesdits ministères à mettre en standby le remboursement des créanciers de l’Etat. Ces prestataires qui se sont donnés pour des travaux de divers ordres et de différentes catégories seront, une fois encore, obligés d’attendre l’Etat alors que pour nombre d’entre eux, le paiement ou le remboursement de leurs créances sur l’Etat est déjà reporté sur 2015. Mais jusqu’à quand ? Difficile à déterminer. Mais l’Etat étant une continuité, ils pourront l’espérer pour les régimes à venir.

Le paradoxe dans cette affaire, c’est le lancement sans cesse des autres travaux dans tout le pays. Selon les informations recueillies de sources bien proches des dirigeants et de ces autorités politico-administratives, les entreprises qui sont sélectionnées pour la réalisation des travaux lancés les démarrent sur fonds propres. Chose normale dans la passation des marchés, dirait-on. Mais le drame est qu’ils le font à plus de 60% sans un regard financier de l’Etat. Les cas sont légion et dénotent des éléphants blancs enregistrés sur le territoire national. La dette de cette année s’ajoute ainsi à celles des années antérieures et alourdissent l’ardoise de dettes de l’Etat. Dans ce retard administratif et résultant du statut maladif de la caisse de l’Etat, les prestataires de services devront faire face aux charges salariales de leur personnel et le remboursement, de leur côté, des banques chez qui ils ont contracté des prêts. La situation ou l’équation ainsi présentée influe dramatiquement sur le panier de la ménagère qui était même en voie de disparition.
A voir l’allure actuelle, le régime actuel laissera, à coup sûr, une ardoise de dettes très lourde à son successeur. Mais comme on l’apprend dans les coulisses du ministère des finances et de l’économie, les projets de budget faramineux sont envoyés pour être revus au risque d’être rejetés définitivement. La politique vise donc à réduire les budgets fallacieux et illusoires.

Josaphat FINOGBE
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