Les cadres à divers niveaux du ministère du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme administrative et institutionnelle (MTFPRAI) prennent part, depuis hier lundi 7 septembre, à la première session ordinaire de la Commission nationale de sécurité et de santé au travail. Il s’agira pour eux de faire le tour d’horizon des textes fondamentaux afin de promouvoir un travail décent au Bénin. Les assises durent cinq jours et se déroulent à l’Infosec à Cotonou.
La protection des travailleurs est une priorité pour le ministère du Travail, de la Fonction publique, et de la Réforme administrative et institutionnelle (MTPFRAI). C’est dans cette logique qu’il a inscrit la première session ordinaire de la Commission nationale de sécurité et de santé au travail.
Deux principaux thèmes sont au menu de ladite session qui durera pratiquement toute cette semaine. Le premier est relatif à la relecture de l’arrêté N°31/MFPTRAI/MSP/DC/SGM/DT/SST du 2 novembre 1999 portant attributions, organisation et fonctionnement des services de santé au travail. Le second concerne l’étude des projets d’arrêtés portant respectivement création, attributions, organisation et fonctionnement du Comité départemental de lutte contre les IST/VIH/SIDA en milieu de travail et création, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil consultatif national de lutte contre les IST/VIH/SIDA en milieu de travail. Il s’agira pour les participants de revisiter ces différents textes en vue de la promotion du travail décent au Bénin.
Selon le représentant du ministère en charge du Travail, Ernest Djagoun Afouda, « les missions fondamentales assignées aux services de santé au travail par la Convention n°161 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) ne figurent pas dans l’arrêté n°31 du 2 novembre 1999 portant attributions, organisation et fonctionnement des services de santé au travail. C’est ce qui justifie la relecture dudit arrêté, objet des présentes assises.
Le volet santé des travailleurs
L’autre centre d’intérêt prend en compte le volet santé des travailleurs. Sur ce point, l’instauration d’un cadre optimal de lutte contre les IST en milieu de travail constitue aussi une question sur laquelle les participants devront travailler, a souligné la directrice générale du Travail, Demba Diallo Moussilimatou.
« Pour spécifier les objectifs, les stratégies, les résultats attendus de même que les modalités de mise en œuvre de la politique nationale de lutte contre le VIH/Sida en milieu de travail au Bénin, le ‘’Document cadre de stratégie nationale de lutte contre les infections sexuellement transmissibles (IST) et le VIH/Sida en milieu de travail en République du Bénin’’ a été conçu. Pour l’atteinte desdits objectifs, des stratégies ont été retenues au niveau de la cellule d’entreprise, aux plans départemental et national.
« Les activités de la cellule d’entreprise devant être capitalisées par le comité d’hygiène et de sécurité qui est régi par le Code du travail, il est impérieux d’instituer le cadre législatif réglementant le fonctionnement du Comité départemental et du Conseil consultatif national de lutte contre les IST/VIH/Sida en milieu de travail », a-t-il souligné.
Pour le Conseil national du Patronat du Bénin (CNP), la santé et la sécurité au travail participent de la productivité et du développement des entreprises. «L’efficacité économique exige une maîtrise des coûts», dira le représentant du CNP, Philippe Johnson, qui ajoute que « ne pas veiller aux bonnes conditions de travail, à la sécurité et à la santé des travailleurs, ne pas prévenir les accidents de travail expose l’entreprise à un coût économique souvent imprévisible à la survenance d’incidents malheureux ». La risques professionnels ne peuvent être atténués qu’en investissant dans la prévention sécuritaire et sanitaire, a-t-il souligné, pour expliquer la pertinence de ces assises.
Maryse ASSOGBADJO