Abomey – Les apprenants en formation à l’Ecole normale d’instituteurs (ENI) d’Abomey, ont exprimé mardi leur mécontentement dans l’enceinte de l’établissement, pour réclamer leurs frais de congés et de stage restés jusque-là impayés par l’administration du centre de formation professionnelle.
Gongs, castagnettes, et claquements rythmés de mains ont retenti dans une atmosphère de colère sur fond de revendication, pour se faire entendre par l’administration du centre professionnel et revendiquer ses droits.
Ces revendications portent sur le paiement sans conditions des frais des congés de décembre 2014 et de pâques, et les frais de stage restés impayés aux 252 élèves instituteurs dont 185 boursiers.
Aux dires du porte-parole des manifestants, Louis Fabrice Agbokpon, l’administration à travers son responsable, s’obstine à ne pas payer ces droits aux ayants droits.
Les élèves instituteurs de l’ENI-Abomey se disent marginalisés, puisque de leurs investigations, ils sont convaincus que leurs collègues des ENI de Djougou, de Lokossa cités en exemple sont entrés en possession des droits, sujets à polémique dans le centre d’Abomey.
Selon le délégué de l’établissement, Fidèle Langanfin, il n’y a pas péril en la demeure. Les deux parties, administration et élèves instituteurs s’étaient convenus pour reconnaître seuls les congés de pâques seront pris en compte pour être payés.
Aussi, le fait que les subventions ont accusé du retard avant d’être affectées, a empêché de dégager à temps les ressources en direction des élèves instituteurs boursiers, a expliqué le délégué de l’ENI.
Approché, le directeur de l’Ecole Normale d’Instituteurs d’Abomey, Cosme Béhanzin, a posé aussi le problème du retard dans l’envoi des subventions qu’accorde l’Etat et se trouve du coup dans l’impossibilité de faire face à certaines charges de fonctionnement.
Pour Cosme Béhanzin, l’administration ne reconnaît que les congés de pâques. La question, selon le directeur de l’ENI- Abomey, a même fait l’objet de débats au cours d’une Assemblée générale où les élèves instituteurs qui manifestent aujourd’hui et l’administration se sont tenus d’accord sur le fait.
« C’est une main de l’extérieur qui est entrain de manipuler, de pousser ces enfants, ces futurs instituteurs à la dérive », a dit le directeur de l’établissement de formation professionnelle.
Néanmoins, Cosme Béhanzin, se dit être à l’écoute de ses élèves en formation, histoire d’apaiser la situation pour le retour à la normale.
ABP/GA/IA/TB