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Les incidents du match Bénin- Mali et la présidentielle à la Une au Bénin
Publié le mercredi 9 septembre 2015  |  Africahotnews




L’incident survenu dimanche dernier au stade de l’amitié de Cotonou, lors de la rencontre Bénin – Mali, comptant pour la deuxième journée des éliminatoires CAN Gabon 2017 et les déclarations en cascade de candidatures pour la présidentielle béninoise de février 2016, sont les sujets dominants des quotidiens béninois de ce mardi.

« Drame survenu en marge du match Bénin-Mali à Cotonou: Deux morts sur la conscience du gouvernement », affiche en manchette « Le Matinal », un quotidien privé proche de l'opposition au régime du président Boni Yayi, alors que « La Nouvelle Tribune », un autre journal paraissant régulier à Cotonou, écrit à sa Une : « Bousculade au stade de l'amitié : les ministres des sports et de l'intérieur ont échoué ».

Pour ces quotidiens béninois, deux amis du football béninois ont perdu la vie alors qu'ils s'étaient rendus au stade de l'Amitié pour suivre le match Bénin # Mali comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2017.

« Peu avant le début de la rencontre, on a pu observer une bousculade au niveau de l'entrée E1 où la pression des supporters a eu raison de la porte. Une bousculade qui a obligé ceux qui étaient déjà dans les gradins à prendre leurs jambes à leur cou. Plusieurs personnes ont été piétinées et blessées », rapportent les mêmes quotidiens.

Pour « Le Matinal », ce drame s'est produit à cause des nombreuses défaillances constatées dans le dispositif sécuritaire mis en place pour ce match.

« Plusieurs supporters, qui détenaient leur billet d'entrée, ont été refoulés par les forces de sécurité qui, au lieu de gérer les entrées de façon stratégique, ont laissé la grande masse se concentrer à l'entrée E1. Là, elles ont fait usage du gaz lacrymogène sans parvenir à disperser ces supporters qui tenaient à suivre cette opposition. La bousculade était inévitable. Dans la foulée, plusieurs personnes ont été étouffées. On pouvait apercevoir des supporters sauter des gradins pour se sauver », décrit le journal

Dans son éditorial, intitulé « Morts pour l'amour du football », « Fraternité », un quotidien indépendant d'analyse et d'information, a estimé que ces deux supporters de l'équipe nationale de football du Bénin, qui sont allés soutenir les « Ecureuils », se sont retrouvés à la morgue.

« Sortis de chez eux dimanche dernier pleins de vie et fiers de propulser l'équipe nationale à la victoire, ils ont été fauchés par une mort cruelle. Jamais leurs proches ne les reverront. Sans le vouloir, ils ont payé le prix fort pour une partie de football dont la qualité laisse à désirer », commente le journal

« Mais comment cette rencontre sportive internationale comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations (Can Gabon 2017) a-t-elle viré au drame ? Qu'est-ce qui n'a pas marché au niveau du volet sécuritaire pour qu'on en soit à déplorer la perte de deux compatriotes dont le seul tort est de s'être déplacé pour soutenir l'équipe nationale ? », se demande le même quotidien

Pour le quotidien privé « Matin Libre », 48 heures après ce drame du stade de l'Amitié, toujours pas d'explication de source officielle.

« Ni les responsables du ministère de la Jeunesse, des sports et des loisirs, en charge de l'organisation pratique, ni ceux du ministère chargé de la sécurité publique ne sont montés au créneau pour situer davantage l'opinion publique sur les circonstances de cette bousculade ou dire un mot à l'endroit des personnes blessées, des familles éplorées ou du public sportif », regrette le journal.

Le second sujet qui a retenu l'attention des journaux béninois, parus ce mardi, est l'annonce par cascade des candidatures pour la présidentielle de février 2016.
Sous le titre : « Le printemps des candidatures », « Fraternité », estime que le bal des candidatures s'anime.

« A six mois de la présidentielle, la ruée vers le starting-block se fait à un rythme endiablé. La course à la succession de Boni Yayi ouvre la vanne des ambitions et une descente en cascade dans l'arène politique. Sauf improbable séisme, 2016 devrait établir un record de candidatures pour la magistrature suprême. Une foule de candidats obsédée par le fauteuil de Yayi», écrit le journal.

Pour ce même quotidien, la présidentielle devient un rituel pour certains candidats qui n'ont pas horreur des scores minables et de la raillerie populaire.

« Février 2016 livrera encore de gens estampillés 0, 0…%. La démocratie esquissée va accueillir des wagons de candidats. La présidentielle risque de prendre l'allure de législatives. Des candidats dans chaque circonscription électorale. Une pagaille, au nom de la démocratie », conclut Fraternité.
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