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Valse de candidatures de fidèles au Chef de l’Etat à la présidentielle de 2016 : Yayi Boni : c’est terminé !
Publié le jeudi 10 septembre 2015  |  Le Matinal
Forces
© Autre presse par DR
Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE)




A six mois de la tenue du 1er tour de la prochaine présidentielle, fixé au 28 février 2016, rien n’est plus comme avant dans le rang des partisans du Chef de l’Etat. L’autorité de Yayi Boni sur les militants Fcbe, la coalition politique qui soutient ses actions, est plus que mise à rude épreuve. Son autorité est mise à défi par ses plus fidèles serviteurs. La preuve qu’il est en réalité au creux de la vague et donc fini.


A quelques mois de la prochaine élection présidentielle, c’est le sauve-qui-peut dans l’entourage du leader des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Comme dans une ambiance de fin de règne, des proches de Yayi Boni cherchent à se mettre à l’abri. Les uns et les autres pensent à leur avenir politique. Ainsi, chacun se cherche, puisqu’on ne sait jamais de quoi demain sera fait. Le Chef de l’Etat ne peut plus être candidat à sa propre succession. Il n’y a plus d’enjeu avec lui, notamment la conquête du pouvoir. C’est ce que le député anciennement Fcbe aujourd’hui élu sur la liste de l’Alliance Soleil, Sacca Lafia, a voulu signifier à Yayi Boni en le déclarant fini, il y a quelques mois dans l’antre de la ville de Kandi : « Yayi Boni, c’est fini ». Il n’en fallait pas plus pour que Yayi Boni monte au créneau pour fustiger ces propos de son ancien compagnon qui a déjà rejoint le camp opposé à son pouvoir. Le Chef de l’Etat ne reconnaît pas que son autorité a déjà pris un coup de péremption à quelques mois de son 2ème et dernier mandat. Alors, paraphrasant un dicton de l’ethnie Adja du sud Bénin : « Yayi refuse d’être valorisé à un taux de 40% mais, le voilà mis dans la balance à un taux forfaitaire de 30%… »

Pour une fois encore, le leader des Fcbe doit comprendre que la valse de candidatures de ses plus proches fidèles serviteurs devra s’assimiler à l’apogée de son pouvoir. Il doit se dire qu’il n’est plus le miel qui attirait tout un grand monde chez lui. Il doit déjà commencer à s’accommoder dans sa tête que sous peu, la suite de voitures qui s’alignent devant son domicile au quartier Cadjèhoun à Cotonou, ne deviendrait qu’un rêve au lendemain du 06 avril 2016. C’est ce que ses proches qui ont décidé de braver son autorité en déclarant leurs candidatures sans son onction ont voulu lui faire comprendre afin qu’il prenne plus tôt ses dispositions pour ne pas être surpris. Au risque de se retrouver au bord d’un Accident vasculo-cérébral (Avc).

Apprendre à ses dépens

Il est une réalité qu’à la fin d’un cycle de pouvoir, les nouvelles autorités installent leur machine qui pourrait « broyer » les princes d’hier s’ils négocient mal le virage. Alors, dans cette ambiance d’incertitudes, les fidèles de l’actuel Chef de l’Etat, qui ne pourra plus solliciter un nouveau mandat, commencent par se positionner pour avoir droit de cité dans la prochaine équipe à prendre les leviers du pouvoir.

C’est dans ce sillage qu’il faut classer l’ambiance de sauve-qui-peut qui s’est emparée ces derniers temps des proches de Yayi Boni. Ainsi, par vagues successives, des fidèles du Chef de l’Etat ont effectué des sorties publiques pour annoncer leurs diverses candidatures à la prochaine élection présidentielle afin de lui succéder. Pour l’analyste politique, c’est bien d’une défiance qu’il s’agit quand on sait qu’il y a quelques mois, les intéressés n’auraient jamais eu le courage de poser de tels actes au nez et à la barbe du leader des Fcbe. Sachant surtout que l’homme du Changement révélé boiteux puis mué sans évaluation aucune en Refondation, aujourd’hui grippée, ne tardera pas à faire payer rubis sur ongle à tout individu de son clan qui oserait le défier aux yeux de l’opinion publique. Mais, c’est chose faite parce que l’animal politique est presqu’en agonie et ne fait plus peur, même à un écureuil encore à un insecte. On peut se passer de lui et prendre son destin en mains. C’est un coup dur pour Yayi Boni lorsqu’il apprend que les militants de sa coalition politique Fcbe s’apprêteraient pour des primaires en leur sein pour désigner leur porte-flambeau à la prochaine présidentielle. Yayi Boni va ressentir ce qu’il assimilerait à une trahison et même à des coups de poignards donnés dans son dos par des personnes proches de lui. Dans son cas, c’est l’histoire du tueur en série par couteau qui déteste qu’on s’amuse avec lui par le biais d’un coutelas !!!

« Périra par l’épée, celui qui tue par l’épée ». C’est la maxime qui s’adapte le mieux aujourd’hui au leader des Fcbe. Car, il a oublié qu’il ne pourra pas, tout le temps, régenter la vie de milliers de personnes qui se réclament de son obédience politique à l’heure de la fin de son mandat.

En tout cas, en attendant que la saignée continue ou ne prenne d’ampleur, les premiers à donner de signaux de bravoure et d’honneur à pleine figure à Yayi Boni, ont pour noms Bonaventure Aké Natondé, Soumanou Séïbou Toléba et Karimou Chabi Sika. Mais, que faut-il comprendre à travers la candidature de chacun d’eux à la Magistrature suprême ou que valent en réalité ces derniers dans la balance des suffrages des électeurs qu’ils s’apprêtent à quêter ?

Apol. Emérico Adjovi
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