Politique
L’étude de cas Chabi Sika
Publié le jeudi 10 septembre 2015 | Le Matinal
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© Autre presse par DR
Le député Karimou Chabi Sika |
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Le député Karimou Chabi Sika |
Pour le commun des Béninois, c’est sa vengeance qu’il prend sur Yayi Boni. On se rappelle que lors des dernières élections législatives, c’est la mort dans l’âme que Chabi Sika a dû se résoudre à accepter d’être éjecté de la liste Fcbe au profit d’un neveu du Chef de l’Etat, le sieur Adam Bagoudou.
Karimou Chabi Sika a mal vécu cette humiliation à lui infligée par Yayi Boni pour qui, il s’est donné plusieurs fois en bouclier au Parlement pour contrer les velléités et levée d’armes de l’opposition politique contre les actions du Chef de l’Etat. Pour Chabi Sika, c’est la pire des humiliations que l’on puisse infliger à quelqu’un de son ethnie. En effet, aussi curieux que cela puisse paraître, cet ancien député d’obédience Fcbe qui s’est fait toujours élire au nom de la Commune de Tchaourou dans la 8ème Circonscription électorale, a attendu la fin de règne de Yayi Boni pour découvrir, par un coup de baguette magique, qu’il est plutôt originaire de la localité de Bouro de l’aire Batombu. Ainsi, Karimou Chabi Sika n’est plus de l’ethnie Nagot comme Yayi Boni mais, il serait de la grande aire culturelle Bariba. Toute sa raison est alors bâtie pour « déshabiller » Yayi Boni sur le parvis de la Mairie de Tchaourou et aller se mettre de beaux habits à Nikki avec le secours de l’historien Léon Bio Bigou qui, par un tour d’adresses dont il a seul le secret, a trouvé des arguments pour justifier la « vraie origine » de l’ex lieutenant chargé de toutes les bases besognes exécutées en faveur des Fcbe et son leader au moment où il filait le parfait amour avec Yayi Boni. Chabi Sika vient ainsi de quitter la barque de Yayi Boni avec l’annonce de sa candidature, le vendredi 04 septembre dernier à Cotonou pour se prendre aussi en charge. Son slogan en dit long sur ses ambitions : « Soyons nous-mêmes ». C’est un coup de boutoir qu’il vient d’asséner à son ex frère de Tchaourou pour se retrouver de nouvelles origines parentales. Comme quoi : « Quand le rythme du tam-tam change, les pas de danse doivent en faire autant ». Chabi Sika s’est fait sienne cette assertion pour démontrer à Yayi Boni qui a voulu le mettre K.O, depuis l’affaire dite de délit d’initié au Cos-Lépi présidé en son temps par le député Sacca Lafia, qu’il n’est pas encore politiquement mort. Mais que Yayi Boni, étant en train de finir son mandat présidentiel et pour ne pas donner l’impression qu’un autre natif de Tchaourou veut encore du fauteuil présidentiel, il faut se trouver un autre abri villageois afin de se lancer dans la course pour préserver ses chances. Et surtout pas sous la houlette d’un Yayi Boni pour ne pas s’attirer la colère ou le désamour que les populations nourrissent actuellement à l’endroit de ce dernier. Qui est fou ?
A.E.A
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