Après avoir fait le tour des sages et des citoyens de la ville, l’ancien maire Dakpè Sossou a reçu hier, mercredi 9 septembre à Lokossa des professionnels des médias. L’occasion lui a permis de réaffirmer sa détermination de porter Pierre Awadji des Forces démocratiques unies (FDU) à la tête du Conseil communal de la ville en dépit des soutiens recueillis par les transfuges de la même formation politique.
Un démissionnaire pas facile à suppléer. C’est bien la posture adoptée hier mercredi 9 septembre par l’ancien maire de Lokossa, Dakpè Sossou. A la rencontre que ce dernier a eue avec des professionnels des médias, il a avoué observer sans surprise les rebondissements que connaisse la désignation de son successeur à la tête de l’exécutif communal. Cependant le député FDU, formation dont les élus sont majoritaires au conseil communal de Lokossa, rassure que la sortie de la crise n’est plus loin.
Pour en revenir à sa lecture de la situation qui prévaut à la mairie, le député indique que «C’est vrai, il semble que Lokossa n’a pas encore un maire à la date d’aujourd’hui. Mais juridiquement, la ville à un maire puisque le Code électoral dispose que pour procéder au remplacement d’un maire démissionnaire, il revient aux conseillers d’élire en leur sein le nouveau maire. Et c’est en se conformant à une telle procédure que les assises électives organisées vendredi 28 août dernier ont porté Pierre Awadji à la tête du conseil communal».
Pour le député, cette élection aurait pu consacrer la fin de la crise. «Mais l’autorité préfectorale n’en a pas voulu», regrette Dakpè Sossou qui soupçonne une entreprise de déstabilisation des FDU entamée dès la fin des élections communales, municipales et locales. Laquelle entreprise, selon l’ancien maire, met à mal la cohésion des FDU et tente d’installer un transfuge FDU, en la personne de Valère Doguè ou Nicolas Kouyè à la mairie contrairement à la discipline convenue.
Se rappelant les concertations internes des élus FDU précédant les élections, le député souligne qu’au moment où Valère Doguè insistait pour conserver son poste de premier adjoint, seuls Nicolas Kouyè et Pierre Awadji ont eu à manifester l’intention d’être maire. C’est pourquoi Dakpè Sossou se dit surpris par le revirement de Valère Doguè qui veut à présent le même poste de maire avec le soutien des forces adverses aux FDU. « C’est une trahison », lâche l’ancien maire de Lokossa.
Dans le fond, le député estime que Nicolas Kouyè et Valère Doguè n’ont pas encore les arguments utiles pour lui succéder à la tête de la mairie. «Le premier adjoint devra attendre une autre mandature avant de se voir porter par ses alliés dans le fauteuil de maire. Pour le moment, les FDU ont gagné la mairie de Lokossa, qu’on les laisse choisir leur maire », revendique Dakpè Sossou. Leur choix de ce côté, assure-t-il, est Pierre Awadji. « Et, je me battrai pour qu’il soit maire, fut-il mon beau-frère », renchérit le député tout en banalisant les marches de protestation à l’encontre dudit choix.
Désiré C. VIGAN A/R Mono Couffo