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© Autre presse par DR
Safiou Idrissou Affo, le ministre des sports |
Ils sont fâchés. Ils, ce sont les parents des victimes de la bousculade survenue le 6 septembre dernier au stade de l’Amitié de Kouhounou. Dans leur viseur, le ministre Idrissou Affo en charge des sports et ceux qui sont impliqués dans l’organisation du match Bénin-Mali du dimanche dernier.
Le message laconique et à la fois provocateur de compassion du ministre Idrissou Affo à l’endroit des victimes de la bousculade survenue le dimanche 6 septembre dernier quelques minutes après le démarrage du match Bénin-Mali comptant pour la 2è journée des éliminatoires de la Can Gabon 2017 est loin d’apaiser les cœurs. A en croire certaines indiscrétions, les jours à venir risquent d’être sombres pour le ministre Idrissou Affo et les membres du comité mis en place pour organiser ce match en lieu et place de la Fédération béninoise de football. Les parents des victimes de cette bousculade ne veulent pas en tout passer en perte et profit le drame qui s’est abattu sur eux. Ils veulent que les responsabilités soient situées dans cette affaire et que justice soit rendue. Pour ce faire, ils entendent ester en justice le ministre en charge des sports et tous ceux qui sont impliqués dans l’organisation de ce match de triste souvenir.
C’est le comportement affiché par le ministre en charge des sports qui serait à la base de la colère des parents des victimes de ce drame. Contrairement à ce qui se passe sous d’autres cieux, rien n’a été fait pour qu’un deuil national, ne serait-ce que d’une journée, soit observée en mémoire des personnes qui ont perdu leur vie en allant supporter les Ecureuils du Bénin ce 6 septembre 2015. Pire, c’est 48 heures après la rencontre que le ministre Idrissou Affo a, à travers une déclaration laconique lue par son collaborateur, reconnu qu’il y a eu des morts. Toutes les révélations qui avaient été faites sur ce drame par les médias quelques minutes seulement après la rencontre avaient en effet été considérées par le ministre des sports et ses collaborateurs comme de l’intoxication orchestrée par les membres de la Fédération béninoise de football. Selon nos investigations d’ailleurs, une forte pression aurait été exercée sur le commissaire au match désigné par la Confédération africaine de football pour qu’il ne mentionne pas dans son rapport qu’il y a eu mort d’hommes au stade de l’Amitié de Kouhounou le dimanche 6 septembre 2015.
Pour les familles Houngnibo et Kpokpoya qui pleurent leurs fils et pour les parents des blessés encore admis au Centre national hospitalier et universitaire Hubert Maga de Cotonou, les explications apportées par El Farouk Soumanou lors de la sortie médiatique qu’il a effectuée le mardi 8 septembre 2015 n’engagent que lui. « Nous n’allons pas nous laisser intimider. Nous allons poursuivre loin ce dossier », déclarent fermement certains parents de victimes qui ont dans leur viseur le ministre Affo et certains de ses collaborateurs.
Affissou Anonrin
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