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Semaine mondiale de l’allaitement maternel: Faire du lait maternel l’alimentation universellement reconnue pour les bébés
Publié le samedi 12 septembre 2015  |  La Nation




«Allaiter et travailler : c’est possible !». Tel est le thème de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel, édition 2015. A l’occasion, partenaires techniques et financiers et acteurs socio-sanitaires à divers niveaux se sont mobilisés hier, jeudi 10 septembre, pour sensibiliser les populations sur l’importance du sujet. C’est la mairie de Sô-Ava qui a accueilli les manifestations officielles entrant dans ce cadre.

S’il est vrai que l’alimentation assure la survie de l’Homme, la seule qui garantit la bonne santé et la vie des nourrissons, c’est l’allaitement maternel. Il est l’aliment idéal et demeure la source optimale de nutrition qu’aucun substitut ne peut égaler. C’est l’essentiel du message à retenir par les communautés dans le cadre de la célébration de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel, édition 2015. Loin d’être seulement l’affaire des mères, la question de l’allaitement maternel doit préoccuper tout le monde. C’est un sujet aux multiples enjeux. Pour les enfants, les mères, les ménages et les communautés, cet aliment est bénéfique à tous les coups. Il ne s’achète pas, mais est économique, sans colorant artificiel, prêt à la consommation, disponible à tout moment, simple et rempli de tendresse….Ses avantages pour les mères sont aussi énormes. Lorsqu’il est exclusif, il entraîne souvent un arrêt des règles, ce qui constitue une méthode naturelle de contrôle des naissances (98% de protection au cours des six mois suivant l’accouchement). L’allaitement atténue les risques de cancer du sein et de l’ovaire à un âge plus avancé, de diabète de type II et de dépression post-partum.

Pour Anne Vincent, représentante résidente de l’Unicef au Bénin, le fait de donner d’autres types d’aliments ou n’importe quel autre liquide avant six mois, peut endommager le tube digestif encore trop fragile du bébé.
La célébration de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel vise donc à sensibiliser les populations pour une prise de conscience de l’importance du lait maternel pour le développement de l’enfant. Si toutes les mères pratiquaient l’allaitement maternel exclusif pendant six mois, 13% des décès d’enfants de moins de cinq ans dans le monde pourraient être évités, a-t-elle souligné.
En ce XXIè siècle où de plus en plus de pratiques tendent à remplacer la méthode naturelle de nutrition de l’enfant par des formules artificielles et à long terme dévastatrices pour la santé de la mère et de l’enfant, il urge de tirer la sonnette d’alarme. Et pour que la Semaine mondiale de l’allaitement maternel puisse demeurer la célébration du modèle universel de nutrition, la communauté internationale a choisi de se pencher sur le cas des femmes travailleuses et fonctionnaires allaitantes. D’où le choix du thème, «Allaitement maternel exclusif et travail, tous au boulot ! ».

Que des avantages !

Selon la représentante de l’Organisation mondiale de la Santé au Bénin, Triphonie Nkrunziza, l’aide sur le lieu de travail est un facteur capital dans la décision d’une femme d’allaiter ou non son bébé. «Faciliter l’allaitement sur le lieu de travail n’a que des avantages : la fidélisation des employés, la meilleure alimentation qui soit pour les enfants et des effets bénéfiques pour la société». La promotion de l’allaitement maternel, a-t-elle insisté, est l’une des voies pour aboutir aux objectifs ambitieux de la stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent dans le cadre des Objectifs de développement durable.
Le choix de Sô-Ava pour accueillir les manifestions officielles n’est pas anodin.
De par sa position géographique et naturelle, la commune de Sô-Ava présente une certaine vulnérabilité. En matière de santé, la localité connaît de réels problèmes. Au nombre de ceux-ci, souligne le premier adjoint au maire de la commune, André Todjé, l’insuffisance de personnel, de matériels roulants et techniques. Le centre communal de santé a un seul médecin pour environ 118 000 habitants. La commune ne dispose pas d’ambulance, ni de véhicules administratifs. Le département de l’Atlantique-Littoral dans lequel, elle se situe, présente le taux de malnutrition le plus élevé au Bénin : 15,9%. Le lancement de la 23è Semaine de l’allaitement maternel au Bénin, (et 25è sur le plan mondial) dans cette cité lacustre a permis aux agents socio-sanitaires et autorités politico-administratives de constater de visu les conditions de vie et de travail des populations en vue des réponses appropriées.
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