L’Association internationale de climatologie a démarré hier au Palais des Congrès de Cotonou le 26ème colloque international de la climatologie. Avec pour thème : climat, agriculture et ressources en eau d’hier à demain, ce colloque compte apporter des approches de solutions aux défis qu’imposent les changements climatiques à l’agriculture les ressources en eaux.
Des chercheurs, enseignants et autres experts venus d’une vingtaine de pays francophones de part le monde sont en conclave depuis hier au Palais des Congrès de Cotonou. C’est le 26ème colloque international de l’Association internationale de climatologie. Le thème retenu pour cette édition est : « Climat, agriculture et ressources en eau d’hier à demain ». La cérémonie d’ouverture de ce colloque a été présidée par le ministre des changements climatiques, du reboisement et de la protection des ressources forestières en présence du recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, de la présidente de l’Association internationale de climatologie (Aic), du représentant résident adjoint du Programme des nations unies pour le développement et du représentant du maire de Cotonou. Le président du comité d’organisation de ce colloque a d’entrée remercié la présidente de l’Aic d’avoir accepté l’organisation à Cotonou de ce colloque qui réunit à tous les climatologues et les météorologues de l’espace francophones. Le professeur Fulgence Afouda a présenté le Laboratoire Pierre Pagnet de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université d’Abomey-Calavi à qui l’organisation du colloque a été confiée.
L’Association internationale de climatologie est créée en 1988 à Paris. Régie par la loi française, elle compte œuvrer pour le partage des informations entre les climatologues. Chaque année, l’Aic organise un colloque dans un pays de l’espace francophone. Ainsi, après l’Italie, la Suisse, la Belgique, la Roumanie ; le Sénégal et la Tunisie, le Bénin est le troisième pays africain à abriter un colloque international de l’Aic. Et ceci n’est pas le fait du hasard. La présidente de l’Aic a fait savoir que l’Afrique paye un lourd tribut des changements climatiques eu égard de la sécheresse et des inondations qui y sévissent. Aussi, déclare-t-elle que la prise en compte de l’information climatologique pourra permettre aux Etats de faire face aux défis qu’imposent les changements climatiques. Dans son allocution, le recteur de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) a fait savoir que le thème de ce colloque corrobore avec la nouvelle option de l’Uac d’être désormais une université au service des communautés. « Nous avons fait l’option de sortir de ce machin qui ne forme que des gens qui ne font que bavarder. L’université doit désormais apporter des solutions aux problèmes qui se posent à nos populations », a déclaré Brice Sinsin. Cette idée du recteur de l’Université d’Abomey-Calavi a été soutenue par le ministre des changements climatiques, du reboisement et de la protection des ressources forestières qui a fait savoir aux participants que les populations ont besoins d’éléments pratiques pour jouir des fruits des recherches scientifiques.
Après la cérémonie officielle d’ouverture de ce colloque, les invités ont eu droit à la première communication. Faite par les professeurs Euloge Ogouwalé et Placide Clédjo, cette communication a eu pour thème : « Menaces climatiques et avenir de la culture de coton ». En substance, cette communication a montré que les précipitations vont continuer de diminuer au Bénin et que des mesures doivent être prises pour la maîtrise de l’eau. La croissance économique en dépend.