Le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, a ouvert hier mardi 3 septembre, le séminaire d’information organisé à l’intention des députés sur le processus de correction, d’apurement, de mise à jour et de correction du fichier électoral et de la Liste électorale permanente informatisée (LEPI). Les travaux se sont déroulés à l’hémicycle en présence des membres du Conseil d’orientation et de supervision de la LEPI.
L’atelier parlementaire organisé hier à l’intention des députés fait suite à l’audience que le bureau de l’Assemblée nationale a accordée la semaine dernière au bureau du COS/LEPI.
Les deux parties ont jugé utile d’échanger avec l’ensemble de la Représentation nationale pour l’informer de l’évolution du processus, de ce qui a été fait et de ce qui reste à faire.
La rencontre vise par ailleurs à permettre aux députés d’exprimer de vive voix leurs attentes, et de s’imprégner de la phase de l’audit participatif du processus d’actualisation du fichier électoral national et de la LEPI.
Selon le président du COS/LEPI, l’honorable Sacca Lafia, la loi n°2012-43 du 5 février 2013 portant apurement, correction, mise à jour, et actualisation du fichier électoral national et la Liste électorale permanente informatisée (LEPI) a chargé le COS/LEPI, organe politique contrôlé par le Parlement, de l’exécution de cette mission d’actualisation.
Quatre mois après l’installation de cette structure, il est important que celle-ci échange avec les députés sur l’évolution de cette mission.
Les opérations d’actualisation du fichier électoral, faut-il le rappeler, sont subdivisées en 10 phases qui se déroulent aussi bien sur le terrain qu’au Centre national de traitement (CNT).
Les deux premières phases sont l’audit participatif et l’enregistrement complémentaire et sont les plus importantes. Leur réussite est capitale pour la mise à jour et l’actualisation du fichier électoral national, indique Sacca Lafia.
Dans ce cadre, renseigne-t-il, d’importants travaux ont été réalisés par le COS/LEPI. Au nombre de celles-ci, il cite l’actualisation régulière du chronogramme d’activités, l’installation des membres des Commissions communales d’actualisation (CCA), la formation des grands formateurs, la présélection des Délégués d’arrondissement à l’actualisation (DAA), la formation des membres des CCA et des DAA présélectionnés. A tout cela, le président du COS/LEPI ajoute les tâches d’impression des listes électorales de 2011 et autres documents électoraux.
La prochaine activité, selon Sacca Lafia, est la sélection, la formation et la composition des membres des équipes d’Agents locaux d’actualisation (ALA) à déployer sur l’ensemble du territoire national dans le cadre de l’audit participatif proprement dit.
La sélection des ALA dont l’effectif est de plus de 20 000, constitue la grande inquiétude des membres du COS/LEPI. Le recrutement de ces agents s’annonce plus fastidieuse que celui des DAA, entrevoit Sacca Lafia. « Ce recrutement risque de prendre beaucoup de temps et perturber de façon notable le chronogramme d’actualisation », souligne Sacca Lafia qui sollicite l’aide de l’Assemblée nationale.
Procédant à l’ouverture de l’atelier, le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, se tablant sur le point fait par le président du COS/LEPI, trouve qu’il y a vraiment de défis à relever. « L’apurement et la correction de la LEPI est une mission délicate, difficile et gigantesque.
Elle ne peut être exclusivement dévolue au COS/LEPI », a relevé le président de l’Assemblée nationale. Il a invité ses collègues députés à s’impliquer à fond dans le processus afin que le Bénin puisse disposer d’une liste électorale crédible, fiable pour une bonne organisation des élections communales, municipales et locales prochaines.
Hémicycle à trois quarts vide
C’est un hémicycle pratiquement vide qui a accueilli hier la cérémonie d’ouverture de la journée parlementaire d’échanges sur l’évolution du processus d’actualisation et de correction du fichier électoral et de la Liste électorale permanente informatisée (LEPI).
Il y avait à l’entame des travaux, à peine une vingtaine de députés toutes tendances politiques confondues. Toutes choses sur lesquelles le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, n’a pas voulu fermer les yeux.
Il a déploré avec insistance ce comportement de ses collègues qu’il a pourtant, explique-t-il, informés non seulement par voie de presse mais aussi contacté individuellement par téléphone.
Il n’a pas compris comment ils peuvent s’absenter à une rencontre qui porte sur une question aussi importante, comme la correction de la LEPI. Surtout que nombreux d’entre eux ont la dent dure contre la manière dont le recrutement des délégués d’arrondissement à l’actualisation (DAA) a été fait par le COS/LEPI. Ils devraient saisir cette rencontre, selon lui, pour exprimer de vive voix leurs critiques afin de permettre aux membres du COS/LEPI de leur fournir des explications idoines.
Il faut souligner qu’après l’ouverture des travaux, plusieurs députés ont pris le train en marche. L’effectif s’est amélioré considérablement et on pouvait noter jusqu'à une soixantaine de députés.
T.C.N....
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