Pour une presse béninoise plus responsable et crédible, il faut un mémorandum. C’est le travail que doivent accomplir dans les 72 heures qui suivent, les associations professionnelles des médias du Bénin. Une tâche à eux confiée par le ministre de la Communication et des Technologies de l’Information et de la Communication, Komi Koutché, au cours de la séance qui les a réunis hier mardi 3 septembre dans les locaux du ministère.
Le ministre de la Communication et des Technologies de l’Information et de la Communication, Komi Koutché, souhaite « qu’un mémorandum soit produit sur l’état de la presse béninoise ».
C’est la conclusion à laquelle il est parvenu hier, au cours de la séance de travail qu'il a eue avec les associations professionnelles des médias.
Pour le ministre Komi Koutché, ce mémorandum doit faire l’état des lieux de la presse au Bénin et proposer des approches de solutions sur les dysfonctionnements constatés. C’est un comité composé du directeur général du développement des médias, Marcel Tchobo, du conseiller technique aux médias, Christian de Souza, ainsi que de six membres des associations des médias (dont deux par organisation) qui est commis à produire le document dans un délai de 72 heures. Ce mémorandum deviendra la feuille de route de la dynamisation de la presse béninoise.
Car, dans l’entendement du ministre de la Communication et des Technologies de l’Information et de la Communication, le comité sera périodiquement sollicité pour des échanges sur les grands sujets touchant la vie des médias au Bénin.
Quelques uns de ces sujets ont d’ailleurs été évoqués entre le ministre et les représentants des associations professionnelles des médias hier.
Il s’agit en premier du projet du Code de l’information et de la communication. A en croire le directeur général du développement des médias, Marcel Tchobo, ce projet est actuellement au niveau de la Cour suprême pour avis motivé et sera par la suite renvoyé au Secrétariat général du gouvernement.
L’aboutissement de ce projet aidera à rendre plus responsable la presse béninoise, a commenté le président du Conseil national du patronat de la presse et de l’audiovisuel du Bénin (CNPA-Bénin), Malik Séibou Idrissou Gomina.
L’autre sujet évoqué est l’organisation des états généraux de la profession de journaliste. Sur ce point, le président du CNPA a souhaité que l’Etat appuie financièrement les actions entreprises par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC).
Se donner la main pour relever les défis
Le passage de l’analogique au numérique d’ici le 17 juin 2015 a également retenu l’attention des professionnels des médias lors des échanges avec le ministre de tutelle. Les questions de l’augmentation de l’aide de l’Etat à la presse privée, les dispositions fiscales particulières au profit des organes de presse, le payement des créances des entreprises de presse par l’Etat, les avantages liés à la détention de la carte de presse ont aussi été évoqués par les différents présidents des associations professionnelles des médias.
La finalité, selon Komi Koutché, est d’avoir une presse béninoise plus responsable et plus crédible. « Donnons-nous la main pour relever tous ces défis », a souhaité le ministre de tutelle.
«Enfin, l’ODEM se retrouve avec un ministre de la Communication», s’est exclamé Guy Constant Ehoumi, le président de l’Observatoire de déontologie et de l’éthique dans les médias du Bénin. Même note de satisfaction sur le visage des membres des autres organisations professionnelles des médias à la fin des échanges.
Le contact avec les correspondants des médias étrangers
Après les associations des professionnels des médias dans la matinée, 12 correspondants de médias étrangers ont répondu, dans l’après-midi du mardi 3 septembre, à l’invitation du ministre de la Communication et des Technologies de l’Information et de la Communication, Komi Koutché. L’objectif de cette rencontre est de créer un cadre de concertation entre le ministère et ces derniers.
C’est également une rencontre qui a révélé l’engagement du ministère à les accompagner dans leur quête d’informations officielles. Aussi, le ministre Komi Koutché a-t-il profité de cette séance pour leur faire part des initiatives de son cabinet, dans la perspective de l’amélioration de leurs conditions de travail.
Ainsi, avec le projet de la Maison de presse, ils peuvent solliciter et obtenir l’exploitation d’un bureau. De même, des réflexions sont en cours pour l’amélioration de la connexion internet au Bénin. Le ministre Komi Koutché a néanmoins souhaité qu’ils désignent cinq représentants qui poursuivront les réflexions en vue d’un partenariat constructif.