Les élections communales et municipales de 2013 s'approchent à grands pas et dans les Etats-majors des partis c'est la grande préparation. Finis les cadeaux politiques ! Toutes les stratégies sont bonnes pour se donner le maximum de cartouches. Chaque parti, nourri par l'ambition de conquérir la mairie de Cotonou affûte donc ses armes. En tout cas les âmes averties prédisent déjà que la lutte sera inédite et sans pardon.
À quelques mois des élections communales prévues en mai prochain au Bénin, les états-majors politiques se mobilisent afin de mieux se faire entendre par les populations. La bataille des villes à statut particulier sera historique. En effet, Cotonou, Parakou et Porto-Novo sont dans le champ de mire des leaders politiques béninois qui multiplient les stratégies dans le seul but de contrôler l'une ou l'autre de ces villes. Le cas de Cotonou est édifiant. L'actuel locataire de l'hôtel de ville, le président maire Nicéphore Soglo, qui égraine les dernières semaines de son deuxième mandat, n'entend rien lâcher dans cette ville lors des prochaines échéances. Sera-t-il en lice ou pas pour un troisième mandat ? Là n'est pas la préoccupation. La Renaissance du Bénin (Rb) est tout au moins sur la liste des regroupements politiques en quête de la mairie de Cotonou. Léhadi Soglo ou le président maire, Nicéphore Soglo, la lutte sera âpre pour la Rb qui aura certainement à multiplier des stratégies autres que celles des dernières joutes afin de se faire élire étant donnée les départs de la Rb et l'arrivée de nouveaux militants.
Le Réso Atao, une nouvelle force pour Cotonou
Le Rassemblement des élites pour un succès objectif par une alternance triomphale pour des actions orientées (Réso Atao) a été porté sur les fonts baptismaux, le10 février 2013 à Cotonou avec comme président, le député Atao Mohamed Hinnouho qui a décidé de voler par ses propres ailes sur l'échiquier politique national. Depuis quelques années, il multiplie des actions sociales beaucoup plus dans la 15ème circonscription électorale, fief du Parti du renouveau démocratique (Prd) son ancien creuset politique. Ce qui lui permet de mobiliser le monde derrière lui. Dès lors, il constitue une force à ne pas sous-estimer. Le parti Réso Atao, loin de contrôler l'entièreté de l'électorat de Cotonou, à travers sa flopée d'actions sociales en direction des citoyens démunis constitue une menace pour les partis ou alliances de partis qui se disputent le même espace politique que lui. Qu'il s'agisse de l'Union fait la nation (Un), de la Renaissance du Bénin (Rb), du Parti du renouveau démocratique (Prd), ou des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), le Reséau Atao constitue une force contre laquelle, une bataille hégémonique sera livrée. En face des rivaux de fer, le Réseau Atao tout seul, à défaut de s'imposer, peut développer des capacités pour fausser le jeu politique à Cotonou. Le nombre de militants, sympathisants mobilisés dans le cadre du congrès constitutif du parti en dit long. Mais il faut reconnaitre que beaucoup de personnes, pour des besoins pécuniaires sont certainement avec lui. Pour les populations d'Akpakpa à Cotonou, la Rb a comploté contre Me Adrien Houngbédji à la dernière présidentielle. Ceci a aggravé la crise entretenue depuis des années entre le Prd et la Rb, elle qui est désormais membre de la famille Fcbe. La bataille pour l'hôtel de ville de Cotonou ne sera pas une fine affaire.
Qui de l'Un, de la Rb, du Prd, des Fcbe et récemment du parti Réso Atao aura la majorité au terme de ces élections ? De toute évidence, la carte politique de Cotonou est en train de subir progressivement de sérieuses mutations et seuls les plus forts auront leur mot à dire. Le jeu est grandement ouvert face à l'enjeu qui est de taille. Le sort est déjà jeté et les prochaines élections communales et municipales détermineront le poids réel des formations politiques qui vont s'engager dans la ville de Cotonou et environs.
