La commission parlementaire d’audit du Fonds d’appui au développement des Communes (Fadec) a reçu ce jeudi 5 Septembre le nouveau ministre de la Décentralisation Isidore Gnonlonfoun. Cette rencontre entre dans le cadre des préparatifs de la descente des membres de cette Commission sur le terrain. Selon le ministre Gnonlonfoun, la séance de travail d’hier avec la Commission parlementaire d’audit du Fadec permettra de renforcer les relations entre l’Assemblée nationale et le gouvernement.
Pour lui, le parlement béninois a dû se résoudre à mettre en place une Commission d’information et d’enquête, pour s’enquérir de comment le Fadec a été géré, étant entendu que c’est dans le cas de la réédition des comptes. L’hôte des députés s’est intéressé également au rapport qu’il entretient avec les maires et aux stratégies visant à renforcer leur gestion. (Ci-dessous sa déclaration)
« (…) Depuis la mise en place du fonds Fadec en 2008, le ministère en charge des questions de décentralisation a toujours audité annuellement, l’utilisation de ces fonds là. Pour l’année 2013, il y a 34 inspecteurs vérificateur qui sont sur le terrain en train de parcourir les communes. Donc par rapport à cela, je dois vous dire que j’éprouve un sentiment de satisfaction et de fierté. Etant entendu que, avec mes expériences parlementaires, je suis censé être beaucoup plus utile à l’amélioration des relations entre l’Exécutif et le Législatif, pour le plus grand bonheur des citoyens béninois. (…) Je reçois cet après-midi, l’Association nationale des communes du Bénin (Ancb, Ndlr) pour discuter avec elle, de comment nous allons travailler ensemble. Je voudrais d’avance vous dire que je vais adopter une démarche pédagogique, qui constituera à faire de l’Ancb, une structure de sensibilisation de l’ensemble des maires des 77 communes. Il faudrait que les maires soient leur propre gendarme. L’autorité de tutelle n’interviendra qu’en denier ressort à postériori. C’est quand tous les efforts de l’Ancb n’aboutiront pas, que le ministère de la Décentralisation interviendra. Comme je l’ai déjà souligné à la Commission, c’est l’Etat qui est garant des fonds qui sont mis à la disposition des communes. C’est au regard des relations entre les Etats partenaires et le gouvernement béninois, que ces fonds sont mis à la disposition des communes. Donc, l’Etat à un droit de regard. Il doit s’assurer que ces fonds ont été utilisés à leurs destinations réelles. Et c’est pour cela que, à travers le Fadec et la Conafil (Commission nationale des finances locales, Ndlr), l’Etat met en place un certain nombre de dispositifs et de mécanismes, ainsi que des critères pour mieux encadrer l’utilisation de ces fonds là. »