La sérénité est revenue au sein des membres de la Commission électorale nationale autonome. La Cour a tranché et la Cena poursuit inexorablement sa course vers l’objectif, laissant loin derrière elle la parenthèse Freddy Houngbédji. La décision de la haute juridiction n’a pas démenti les reproches formulés contre la gestion du désormais ex-coordonnateur du budget de la Cena. Freddy Houngbédji est coupable d’une gestion peu orthodoxe des ressources financières allouées à l’institution. Cela ne souffre plus d’aucun doute. L’homme a bel et bien violé des dispositions du code électoral et du règlement intérieur de la Cena. La Cour a donc dit le droit en opposant un avis défavorable au recours du coordonnateur du budget déchu. La destitution de Freddy Houngbédji ne viole ni le code électoral, ni la Constitution. Holo a confirmé la jurisprudence de la Cour. Les membres de la Cena ne se sont pas trompés en se fondant sur le parallélisme des formes pour retirer leur confiance à leur collègue. Le contentieux Freddy Houngbédji est donc vidé et les activités reprennent progressivement à la Cena. Emmanuel Tiando et son équipe doivent faire face à la lourde mission de l’organisation du scrutin présidentiel de février 2016. L’enjeu est de taille et la Cena doit se mettre à l’abri d’une nouvelle crise. En attendant l’effectivité de la passation de charges entre le coordonnateur du budget déchu, Freddy Houngbédji et son remplaçant Basile Fassinou, il faut espérer le retour de l’ambiance des premiers jours. Car, rien de potable ne peut sortir d’une institution affaiblie par la division. Une mauvaise organisation des élections peut mettre en péril la stabilité du pays. Les membres de la Cena doivent en prendre la mesure et conjuguer au passé ces querelles qui ralentissent le fonctionnement régulier de l’institution. La flopée de candidatures qui s’annonce pour la présidentielle de 2016 présage déjà de la complexité de la tâche qui les attend. La Cena doit relever le défi.
Arnaud DOUMANHOUN