Les populations de Tindji (Commune de Zakpota), de Takon (Commune de Sakété) et d’ailleurs devront attendre longtemps encore. Pour le moment la Commission électorale nationale autonome n’est pas préoccupée par le sort qui le leur en ce moment par rapport à la reprise des élections locales.
A la Commission électorale nationale autonome (Cena), la reprise des élections locales dans certaines localités où des irrégularités ont été constatées lors du scrutin du 28 juin dernier ne constitue pas encore la priorité. Cette structure actuellement rongée par une crise de leadership fonce droit vers l’organisation de la présidentielle du 28 février 2016. Dans la journée du 15 septembre 2015, elle a levé un coin de voile sur le chronogramme provisoire de ce scrutin qui permettra de connaître le successeur de Boni Yayi au Palais de la Marina. Selon l’agenda provisoire rendu public, la campagne électorale pour la présidentielle du 28 février 2016 démarre le 12 février 2016 et le second tour est programmé pour le 13 Mars 2016. Bien avant, le dépôt des candidatures s’effectuera entre le 09 janvier 2016 au 12 janvier 2016. En ce moment, qu’en sera-t-il de la reprise des élections locales dans les localités comme Takon, Tindji…où des irrégularités monstres ont contraint le Président de la Cena à arrêter les opérations électorales du 28 juin ? La question mérite en tout cas d’être posée.
Le peuple dans l’impasse
Le dimanche 28 juin 2015, les élections locales ont été suspendues à Zakpota par la Commission électorale nationale autonome (Céna) pour des irrégularités constatées sur les bulletins uniques. Le parti Union pour une dynamique démocratique (Udd)-Wologuèdè de Zéphirin Kindjanhoundé et le Congrès pour le développement et la solidarité (Cds)-Finagnon de Aké Natondé n’ont pas retrouvé leurs logos sur le bulletin unique de vote. Ces observations ont été faites dans tout le Bénin. Mais depuis, silence radio à la Cena. Plus personne ne parle de la reprise de ces élections. Sur le terrain, c’est la grande impasse. Les anciens élus locaux qui avaient déjà bénéficié d’une illégale rallonge de deux ans continuent d’administrer dans l’illégalité parfaite. Ceux qui en pâtissent, ce sont naturellement les populations qui ne savent pas où donner de la tête quand il faut signer des actes. Ce qui est le plus gênant est que la situation pourrait durer longtemps puisqu’à la Cena il n’y a personne pour vous dire que c’est demain la fin.
Affissou Anonrin