Le Bénin vient de se doter d'un plan stratégique de la Télémédecine pour la période allant de 2013 à 2017, visant à réduire au mieux les distances et d' améliorer la qualité des prestations ainsi que l'efficacité du système de santé, a appris vendredi Xinhua, de sources officielles à Cotonou.
Selon cette source proche du ministère béninois de la Santé, ce plan comporte 8 orientations stratégiques et l'une des conditions pour une bonne mise en oeuvre de la télémédecine est l' accès à un réseau de communication adéquat.
Pour le directeur national des établissements hospitaliers et de soins, le Docteur Kuassi Marcellin Amoussou-Guénou, l'avènement de la Télémédecine au Bénin, permet non seulement de réduire le déficit crée par le manque de professionnels de santé, surtout les spécialistes dans le secteur public, mais aussi soulager le budget national du coût des évacuations sanitaires.
« Au Bénin, on compte environ 500 médecins dans le secteur public dont 200 spécialistes contre un millier dans le secteur privé dont 250 spécialistes. De plus, sur les 34 zones sanitaires dont disposent le pays, six ne comportent pas encore d'hôpitaux. Le Bénin dispose au total d'une demi-douzaine d'hôpitaux dits " nationaux" dont le Centre national hospitalier universitaire de Cotonou (CNHU) qui sert de référence aux cinq hôpitaux départementaux et aux 28 hôpitaux de zone », a-t-il expliqué.
Outre ces déficits des professionnels de santé dans le secteur public et d'infrastructures adéquates , a-t-il souligné, le coût annuel des évacuations sanitaires s'élève, au Bénin, à au moins à 610 millions d'euros et plus de 90 % de ces évacuations se font vers la France.
« Pour pallier cette double carence, la télémédecine est certainement le procédé le moins coûteux », a-t-il indiqué, précisant que le premier investissement en télémédecine au Bénin, a été de relier le Centre national hospitalier universitaire de Cotonou aux cinq hôpitaux départementaux et à quatre hôpitaux de zone.