Prévu pour être lancé le dimanche dernier, le Fan club Patrice Talon, présidé par Charles Toko conseiller municipal n’a pu être installé. A l’origine, le refus du maire de Parakou, Karimou Souradjou.
Ce refus porte un coup fort à la cohésion au sein du conseil municipal de Parakou et pourrait empiéter sur le développement de la commune étant donné que Charles Toko est un conseiller municipal au sein de ladite commune. Selon les organisateurs, la procédure normale pour obtenir une demande d’autorisation a été respectée. Ainsi, une correspondance signée du conseiller municipal en question a été envoyée à titre informatif au maire comme le recommande la constitution béninoise du 11 décembre 1990. En dépit de ces dispositions aucune suite favorable n’a été donnée. On se demande ainsi, comment le maire qui a pris l’engagement de doter la ville d’un document stratégique qui viendra compléter le Plan de développement municipal, 2ème génération élaboré par l’équipe de Soulé Alagbé peut-il réussir à le faire sans les autres forces politiques ? Dans son projet de société, le maire a dévoilé ses ambitions qui sont, entre autres, la réforme de l’administration municipale, la dynamisation de l’économie locale, l’aménagement du territoire, l’éducation, la santé, les affaires sociales et la coopération intercommunale et internationale. Comment parviendra-t-il à ces objectifs si déjà il crée la confusion et la désunion au sein du conseil communal. Karimou Souradjou est à l’orée de son mandat partie pour un échec s’il ne privilégie pas l’intérêt national au profit des avantages personnels. Pourtant, on se souvient encore qu’au cours de son discours d’investiture, Karimou Souradjou a demandé aux uns et aux autres de taire les querelles pour travailler afin de faire de Parakou, une ville de référence pour la sous-région. Malgré cet appel lancé, le maire est le premier à outrepasser cette mesure en créant un climat de mésentente au sein du conseil communal.