Le Maire de la commune d’Akpro-Missérété, Michel Bahou a tenu une conférence de presse dans la journée d’hier, mercredi 16 septembre dans l’enceinte de l’hôtel de ville. A l’origine de cette rencontre avec les hommes des médias, les fondements des manifestations du 7 septembre dernier dans sa commune.
Marc KOSSOU
Michel Bahou n’est pas allé par quatre chemins pour reconnaître qu’il y a trouble à l’ordre public dans sa commune et ce depuis un certain temps. Pour lui, l’origine de ces troubles est la non installation des conseils de village ou de quartiers de ville de 7 villages sur les 50 que compte la commune de Missérété. Selon le Maire Michel Bahou, ce blocage est dû à la mauvaise interprétation de l’article 415 alinéas 1 et 2 par certaines personnes. En effet, selon cet article, le candidat qui sera élu chef de village sera proposé par la liste majoritaire. Donc des élections ont été faites aux primaires dans ce sens au sein de certains partis politiques où mandat a été donné à celui qui a remporté ces élections selon les explications du Maire. Quant à l’existence d’un possible commanditaire de ce blocage, Michel Bahou reconnait qu’il en a effectivement un. Il s’agit d’un responsable d’une Ong installée dans sa commune qui fait partie de la minorité et qui incite la candidature au sein de la majorité. Tous les moyens ont été mis à la disposition cet objectif pour faire déstabiliser la partie majoritaire. « Du coup la majorité est divisée. Et ceux-là par d’autres manœuvres que je qualifie de diaboliques en donnant des moyens financiers, matériels à certains conseillers de la majorité. Voila pourquoi il y a eu des contestations juste après l’installation et désignation des chefs de village ou quartiers de ville » a précisé Michel Bahou. Pour lui, cette incitation à la violence d’une frange partie de la population par le responsable de cette Ong est un complot contre la décentralisation, la mairie et le conseil communal. « (..) C’est au niveau de cette Ong que des listes ont été établies en vue d’une prochaine marche de protestation pour ce vendredi. Des listes sur lesquelles on peut voir des morts qui sont signataires de cette motion. On veut destabliser l’actuel conseil communal. Mais je prends à témoin l’opinion nationale et internationale à témoin qu’ici à Missérété, il y a la paix. Nous n’avons aucun problème mais ce sont seulement des malheureux candidats et une Ong qui sont en train d’inciter les gens à marcher le vendredi prochain » a laissé entendre l’autorité communale. Et parlant de cette marche, Michel Bahou reste ferme à ce sujet. Elle est interdite et sera réprimée s’il le faut. « Cette manifestation est interdite et tout marcheur sera traité comme un rebelle. Nous sommes déjà prêt à saisir le procureur de la République » a-t-il ajouté.