Augustin AHOUANVOEBLA pourrait être l’hôte du président de la Confédération Africaine de Football (CAF), Issa HAYATOU ce jour. Débarqués à Yaoundé sans invitation, le député et quelques-uns des membres qui lui sont encore fidèles, cherchent désespérément à rencontrer le président de la CAF. Après plusieurs heures de déambulation, ils finiront par obtenir un rendez-vous ce jour. Que veut l’homme encore chez celui qu’il estime être la paria du football africain?
Parti de Cotonou depuis quelques jours, Augustin AHOUANVOEBLA va rencontrer, sauf cataclysme, Issa HAYATOU ce vendredi pour un échange au sujet de la crise de football dont l’issue n’est pas pour l’instant. Pourquoi faire ? Est-ce le moment ? N’est-il pas venu trop tard dans un monde trop vieux ?
Cette démarche devrait intervenir plus tôt qu’on n’en serait pas là à déplorer aujourd’hui l’acuité de cette crise qui jette la discipline dans une incertitude si le ministère n’avait pas évité une autre sanction plus lourde à notre pays.
En effet, pendant qu’il était encore temps où les portes de la CAF lui étaient grandement ouvertes et où l’ex-président de la fédération béninoise de football était attendu par l’instance africaine dirigée d’expérience par un homme impartial et bon père, pour trouver une issue à la crise, celui-ci a préféré entretenir le bras de fer. Plutôt que de chercher cette voie responsable et honorable, Augustin AHOUANVOEBLA, gonflé par sa position politique au Bénin, a plutôt préféré s’ériger en donneur de leçons par correspondances interposées dont l’auteur était son secrétaire général. Sa position vis-à-vis de cette instance paraissait tendue et osée. A l’interne, la gestion qu’il faisait de ses autres collaborateurs ou vice-présidents était aussi tendue. C’était la totale incommunicabilité entre responsables d’une même structure.
Par les pouvoirs dont il jouissait, il a pu assigner un de ses vice-présidents devant les instances judiciaires ordinaires, avec le souci évident de le voir moisir dans les abîmes de la prison, tant les chefs d’accusation sont graves. Mais comme « la réponse du berger à la bergère », quatre (04) de ses vice-présidents lui répliquèrent par un autre acte d’assignation devant les mêmes instances judiciaires, au motif tout aussi grave que sont le détournement de fonds et l’abus de pouvoirs.
Malgré les multiples rappels du ministre chargé du Sport, et les démarches de personnalités pour le faire revenir à la raison, Augustin AHOUANVOEBLA n’a pas voulu entendre raison. Ses déclarations et son attitude ne présageaient d’une certaine ouverture d’esprit.
Les instances faîtières du football, à savoir la CAF et la FIFA ont dû dépêcher deux commissions successives au Bénin, pour s’enquérir des tenants et aboutissants, de même que les implications de la crise.
A l’intérieur du pays, un autre comité dit « CRO » a été mis sur pieds, pour scruter et sonder la profondeur de la crise, suite au retrait de l’agrément par le gouvernement à travers le ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs.
Maintenant que le Bénin a perdu l’espoir placé en eux, et le comité dont il avait dissout, c’est le moment-là que lui trouve à aller solliciter HAYATOU mais à quelle fin ?
Augustin AHOUANVOEBLA avait bénéficié de beaucoup d’opportunités pour se sortir de la crise mais rien n’y fit. Aujourd’hui, il vient solliciter ou prendre conseils auprès de cette paria en vue du dénouement d’une situation pourrie. Le Cameroun l’accueille pour lui faire réfléchir à cette assertion : « savoir garder raison à des moments de votre vie ».
FSP