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Renforcement des capacités des négociateurs juniors sur le climat :pour bien défendre les intérêts de l’espace CILSS/CEDEAO à la COP 21
Publié le vendredi 18 septembre 2015  |  La Nouvelle Expression




A quelques jours de la tenue de la COP 21 à Paris, un atelier de renforcement des capacités des négociateurs juniors sur le climat se tient depuis hier, jeudi 17 septembre à Sea View hôtel à Cotonou, en vue d’une meilleure défense des intérêts de l’espace CEDEAO, de l’UEMOA et du CILSS à ce grand rendez-vous sur le réchauffement climatique.

Sylvanus Y.B. AYIMAVO

Pendant trois jours, les participants venus des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) vont bénéficier des outils de négociations internationales sur le climat susceptibles de les aider à bien défendre les intérêts de l’Afrique à la 21ème Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 (COP21/CMP11) qui aura lieu à Paris du 30 novembre au 11 décembre prochain.De façon spécifique, il s’agit pour ces participants de comprendre l’historique des négociations et les positions tenues par le Groupe Afrique et les autres groupes de négociations à travers le globe, de décrypter les enjeux techniques et économiques des négociations et comprendre les rapports de forces géopolitiques et bâtir des alliances stratégiques avec d’autres pays ou groupes de pays et, in fine, bien défendre les positions du groupe Afrique et des thématiques spécifiques de négociation de la zone ouest africaine lors des négociations. Et pour une réussite de la formation, les experts du Comité permanent inter-Etats de la lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) en collaboration avec la firme Salva Terra sont mis à contribution.

Limitation du réchauffement climatique de 1,5 degré

« Les résultats obtenus dans le cadre d’âpres négociations au cours de ces dernières Conférences des parties sur le climat sont encore en deçà des attentes des pays en développement, notamment du groupe Afrique et en particulier des pays de l’espace CILSS-CEDEAO », a indiqué le secrétaire permanent du comité national du CILSS Irénée Bio Aboudou, qui a souligné qu’en dehors des progrès constats, des efforts restent à consentir « notamment dans le domaine de l’adaptation et son financement qui constitue une préoccupation majeure pour notre région ». D’où, le renforcement des capacités des négociateurs juniors sur le climat. Selon lui, « Le Groupe Afrique souhaite un accord applicable à tous, suffisamment ambitieux pour permettre d’atteindre l’objectif de limitation du réchauffement climatique de 1,5 degrés et doté d’une force juridique contraignante… L’Afrique souhaite un objectif global pour l’adaptation et des engagements de soutien par les pays développés pour l’approvisionnement du Fonds vert ».

«Ce n’est pas une activité isolée. Après cet atelier nous aurons un autre sous-régional les 5 et 7 novembre prochain » pour peaufiner la préparation du groupe Afrique à la COP 21, a confié le représentant de la CEDEAO, Bougonou Djeri-Alassani. Pour le représentant du ministre de l’Environnement chargé de la gestion des changements climatiques, du reboisement et de la protection des ressources naturelles et forestières, Yannick Baglo qui a rappelé les nombreuses actions de la CILSS pour faire face aux perturbations climatiques, « cette initiative permettra d’accroître la masse critique de négociateurs dans notre espace ».
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