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Pour non satisfaction de ses revendications : l’UNAMAB reconduit son mot d’ordre de grève pour 5 jours
Publié le lundi 21 septembre 2015  |  La Nouvelle Expression
Michel
© aCotonou.com par DR
Michel Adjaka, Le président de l`Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab)




Le mouvement de grève lancé par l’Union nationale des magistrats du Bénin (UNAMAB) la semaine écoulée, se poursuit cette semaine. Ceci, pour exiger du gouvernement l’arrêt immédiat du processus clandestin de recrutement de quarante (40) auditeurs de justice ainsi que l’annulation de tous les actes illégaux formalisés dans ce cadre. Ainsi, en attendant la réaction de ce dernier, l'UNAMAB renouvèle son mot d'ordre de grève pour cinq (05) jours à compter du lundi 21 septembre 2015 à zéro (00) heure au vendredi 25 septembre 2015 à vingt-quatre (24) heures, tacitement reconductible.



COMPTE RENDU DU MOUVEMENT DE GREVE DE L'UNAMAB



Suite au lancement unilatéral du concours de recrutement de 40 auditeurs de justice, édition 2015, prévu pour se tenir les 28 et 29 novembre 2015, l'UNAMAB, réunie en Assemblée Générale Extraordinaire, le 31 août 2015, a concédé au gouvernement un ultimatum de sept (07) jours pour annuler les actes illégaux qu'il a clandestinement pris dans le cadre de l'organisation dudit concours. Passé ce délai, elle a prévu observer une grève d'avertissement de soixante douze (72) heures les 08, 09 et 10 septembre 2015. Si à l'issue de ce mouvement, l'UNAMAB n'obtenait pas gain de cause, elle a annoncé qu'elle déclenchera une grève de protestation de cinq (05) jours par semaine tacitement reconductible jusqu'à totale satisfaction de ses légitimes revendications. Advenus la fin de l'ultimatum, celle de la grève d'avertissement et l'écoulement de la première semaine de la grève de protestation de cinq (05) jours observés dans toutes les juridictions, le gouvernement est resté impassible à la souffrance des détenus, des gardés à vue, ou autres justiciables en quête de pièces délivrées par la justice, notamment le casier judiciaire ou le certificat de nationalité ou ayant des dossiers en souffrance devant nos juridictions.

Aussi curieux que cela puisse paraître, alors qu'avant le déclenchement du mouvement et à l'issue de deux rencontres, dont la première remonte au mercredi 26 août 2015 et la seconde au vendredi 04 septembre 2015, tenues entre le Gouvernement, représenté par les Ministres de la fonction publique et de la justice, et le BE/UNAMAB, il a été convenu d'annuler les actes illégaux querellés.

Durant la crise et précisément le mercredi 16 septembre 2015, une troisième rencontre conduite par le Directeur de cabinet du Ministre de la fonction publique a débouché sur l'élaboration d'un projet d'arrêté interministériel abrogatoire de l'arrêté incriminé pris le 17 juin 2015 ainsi que sur un communiqué de presse destiné à reporter à une date ultérieure le communiqué ayant annoncé la tenue du concours pour les 28 et 29 novembre 2015.

Faisant foi à la sincérité de ses interlocuteurs, le BE/UNAMAB légitimement s'attendait dans la soirée du mercredi à la notification de ces deux actes après la signature des Ministres concernés et surtout à la restauration de l'arrêté du 04 mai 2004 appliquée sans reproche jusqu'à présent à l'effet de convoquer le vendredi 18 septembre 2015 une Assemblée Générale Extraordinaire pour apprécier la suite à donner à son mot d'ordre de grève. Contre toute attente, le Gouvernement est resté silencieux à ce jour.

En attendant la réaction du gouvernement, l'UNAMAB est condamnée à renouveler son mot d'ordre de grève pour cinq (05) jours à compter du lundi 21 septembre 2015 à zéro (00) heure au vendredi 25 septembre 2015 à vingt-quatre (24) heures, tacitement reconductible, pour exiger du Gouvernement l’arrêt immédiat du processus clandestin de recrutement de quarante (40) auditeurs de justice ainsi que l’annulation de tous les actes illégaux formalisés dans ce cadre.

L’UNAMAB prend l’opinion publique nationale et internationale à témoin et rend le gouvernement responsable des déconvenues qui découleraient de cette fâcheuse situation.

Prêt pour une justice indépendante, la lutte continue.
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