Le président de la République, Boni Yayi a visité, jeudi 17 septembre dernier les chantiers d’infrastructures routières en cours dans le Mono-Couffo. Constats et explications au sujet du rythme d’exécution des travaux ont meublé cette descente à la suite de laquelle il est resté ferme quant au respect du délai contractuel.
Le chef de l’Etat, Boni Yayi est descendu une fois encore, jeudi 17 septembre dernier sur le chantier de construction du pont d’Athiémé. Après l’accueil du préfet Corentin Kohoué, le président de la République a touché du doigt le niveau d’avancement des travaux de l'infrastructure. Aussi Boni Yayi a-t-il tenu à s’assurer des dispositions envisagées pour ne pas excéder le délai contractuel. A ce sujet, le directeur des travaux Sosthène Boko a fait part des réalisations achevées.
Pour le compte du premier volet, il fait savoir que dans le cadre de la construction du pont, les appuis, les prédalles et les 12 poutres prévues sont réalisés. En cours actuellement, poursuit-il, l’enfilage de câbles devant entrer dans la composition des bétons pré-contrôles.
Les explications
Sosthène Boko projette pour le début du mois d’octobre prochain la reprise de certaines digues que les eaux, selon ses explications, ont fissurées par endroits. Le reste des travaux allant de la coulée des poutres sur les appuis et la pose de la dalle de compression large de 24 cm est étalé sur les mois d’octobre et novembre prochains.
Une seule crainte a été soulevée pour prévenir d’éventuelles perturbations au sujet de cette planification. Elle a trait à la crue au niveau de Nangbéto pouvant amener la Communauté électrique à ouvrir courant novembre les vannes de ses installations auquel cas, la montée des eaux rejetées dans le fleuve Mono porterait un coup d’arrêt au chantier.
Pour le chef de l’Eat, il n’en sera pas question. Tenant à voir les travaux prendre fin en novembre prochain, Boni Yayi a aussitôt promis d’intervenir contre un tel obstacle auprès des responsables de la structure indexée.
S’agissant de la route Zounhouè-Athiémé long de 300m, le directeur des travaux, Sosthène Boko clarifie que son remblai se poursuit en même temps que la fabrication des pavés attendus pour son revêtement.
Satisfaction
«Athiémè est une commune riche, mais les populations sont pauvres aujourd’hui. Avec cet ouvrage-là Athiémè sera toujours une commune riche et les populations seront riches. Monsieur le maire, tout va changer, je suis venu vous en remettre la clé», a souligné le chef de l’Etat qui s’est dit satisfait des explications fournies.
Mettant la commune en perspective, il prédit la relance de son économie autour de l’infrastructure routière et la ruée des communautés étrangères. Ce que ne dément pas le maire d’Athiémé, Joseph Anani Amavi qui a informé à l’occasion de l’intérêt que porte déjà la communauté libanaise pour sa commune. «Ensemble avec le conseil communal nous avons pris un arrêté déclarant la zone d’utilité publique», révèle le maire. Pour lui, c’est une mesure attractive de voir d’autres constructions telles que le poste de péage, l’installation des postes de douane, de commissariat… Aussi le maire a-t-il plaidé pour la prise en compte de sa commune dans le cadre de l’investissement des fonds octroyés par le second compact du Millennium challenge Account (MCA).
Avant d’atterrir à Athiémé, le chef de l’Etat et le ministre en charge des Travaux publics, Gustave Sonon avaient marqué un arrêt dans la commune de Comé. A ce niveau, ils ont fait le point de l'avancement des travaux engagés sur l’axe Comè-Lokossa-Dogbo avec l’équipe de la société qui en a la charge.
Désiré C. VIGAN A/R Mono Couffo