 |
NEWS |
© AFP par BERTRAND GUAY
Visite de travail et d`amitié du Président Thomas Boni Yayi à Paris. Lundi 9 juin 2015. Elysée. Paris. Le Président Thomas Boni Yayi. |
La médiation africaine et internationale a proposé hier soir à Ouagadougou son plan de sortie de crise. Ses principales propositions sont entre autres la restauration des institutions de la transition, avec à leur tête le président Michel Kafando. Ce sont de grandes avancées obtenues grâce également à l’implication du président Yayi Boni, facilitateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).
Plusieurs propositions ont sanctionné la longue journée de négociation à Ouagadougou. En dehors de la libération du Premier ministre Isaac Zida, la principale disposition du schéma de sortie de crise est la restauration des institutions du régime de transition et le rétablissement, à leur tête, du président Michel Kafando. Autre mesure proposée par les médiateurs : le retrait des militaires du gouvernement de transition, et donc le départ de Yacouba Isaac Zida. La médiation conduite par le président sénégalais, Macky Sall et le président Yayi Boni entend également faire organiser les élections présidentielle et législatives au plus tard le 22 novembre, auxquelles les candidats proches de Blaise Compaoré exclus par la transition seront autorisés à se présenter. Il est également proposé l’adoption d’une loi d’amnistie pour les militaires putschistes impliqués dans le coup d’État du 17 septembre. La réforme du Régiment de sécurité présidentielle (Rsp) devrait être conduite par le prochain président élu.
Ces résultats restent certes critiqués par une partie de la société civile burkinabè, mais leur application devrait permettre d’éviter le pire. Et plusieurs observateurs soutiennent que le Chef de l’Etat béninois a joué un rôle déterminant dans la conduite des négociations. Facilitateur désigné de la Cedeao, Yayi Boni qui connaît le Burkina-Faso ainsi que ses acteurs politiques, n’a pas eu beaucoup de mal à convaincre les militaires de la nécessité de retourner le pouvoir aux civils. Les deux médiateurs ayant longuement discuté avec le Général Gilbert Diendéré, l’actuel homme fort, lesdites propositions n’auraient pas été faites s’ils n’avaient réussi à obtenir l’accord de leur interlocuteur. C’est une demi-victoire qui pourrait être concrétisée lors de la prochaine rencontre de la Cedeao. Et Yayi Boni et son homologue sénégalais auront réussi à éviter au Burkina-Faso le chaos.
MM
| Nos réseaux sociaux |
|
Tous les articles d'actualités
