Décidemment. Talon est le cauchemar de Boni Yayi et de ses obligés. Il a suffi que les cotonculteurs de Matéri apportent leur soutien à l’homme d’affaires pour la présidentielle de 2016 pour que les adeptes de la politique de la division renouent avec leur sale besogne.
Des manœuvres contre la candidature de Patrice Talon jusqu’au jour du délai de dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle de 2016, il n’en manquera pas. Et pour les esprits avertis, c’est un épiphénomène qu’à Matéri, le samedi dernier, un groupuscule de cotonculteurs soit monté au créneau. Pas pour apporter leur soutien à Patrice Talon comme l’ont fait leurs représentants légitimes, mais pour s’opposer à l’évidence que les leurs ont reconnu trois jours plus tôt. Mais le ridicule ne tue pas. Et quand la politique de diviser pour régner passe, la raison trépasse.
Ce n’est donc pas étonnant qu’à Matéri, certains supposés cotonculteurs en soient venus à démentir la déclaration du jeudi dernier de leurs représentants légitimes mais surtout apporter leur soutien à Boni Yayi pour tout ce qu’il aurait fait pour eux. Soit. Mais, le plus important à cinq mois de la fin d’un mandat pour des cotonculteurs perspicaces, c’est moins les acquis que les chantiers pour permettre à la filière d’atteindre sa vitesse de croisière. En cela, la sortie des contradicteurs des cotonculteurs légitimes de Matéri est inopportune et mal pensée.
Le mieux à faire pour eux, c’est d’épouser des visions prospectives et surtout celles qui prennent en compte leurs réelles préoccupations. Et comme, il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, personne ne s’échinerait à faire comprendre au groupuscule de cotonculteurs de Matéri, sorti évidemment de la botte d’un manipulateur que le combat pour leur mieux-être est ailleurs. Déjà, il est clair que parlant de la filière de l’or blanc, avec Boni Yayi, c’est une page qui se ferme. Patrice Talon, lui, est synonyme de son avenir. Et incontestablement, pour ceux qui ne le savent pas, la renaissance de la production du premier produit de rente au Bénin a besoin du magnat du coton béninois. Qui dit mieux que Patrice Talon, un leader et un homme d’Etat avec de nouvelles ambitions pour un Bénin débout ?
Athanase Dèwanou