La commune de Kpomassè disposera bientôt d’un espace de dialogue permanent, de propositions d’actions de développement et de mobilisation de ressources. Cet espace est baptisé par la Maison de la société civile, 'cadre intégrateur' et présenté, du 22 au 23 septembre, aux acteurs de développement de ladite commune.
Par quel canal faut-il informer la couturière de Kpomassè des actions de développement prévues dans sa localité et recueillir ses aspirations ? De même, par quel moyen faut-il fédérer toutes les interventions de développement dans la commune afin de les rendre plus efficaces ? La potion magique, selon la Maison de la société civile (MDSC), en collaboration avec l’Association nationale des communes du Bénin (ANCB), sur appui de l’Union européenne, est désormais l’implantation à Kpomassè d’'un cadre intégrateur'. C’est-à-dire, « un espace de concertation, qui regroupe les différents acteurs de développement d’une commune autour de grands blocs de thématiques en relation avec des problématiques du développement local », a expliqué Aristide Akandé, consultant à la MDSC.
Les axes prioritaires
Ainsi, en conclave, depuis hier mardi 22 septembre pour prendre fin ce jour, dans la salle de conférences de la mairie, des élus locaux, des cadres de la mairie et des responsables des organisations de la société civile, sont en train de poser les jalons pour préparer l’assemblée générale devant conduire à la mise en place de ce cadre de concertation. Dans un premier temps, ils ont identifié les domaines prioritaires de développement spécifiques dans le 9ème arrondissement de la commune. Ces domaines sont, entre autres, la santé, l’éducation, l’économie locale, l’environnement et l’aménagement, l’eau - l’hygiène et l’assainissement, la gouvernance locale puis le genre. Deuxièmement, ils ont énuméré et classé, selon leur domaine d’intervention sur le terrain, les acteurs publics, privés et OSC, au niveau de chaque axe prioritaire afin de constituer des sous-groupes d’étude et de production des idées innovantes afin de relever le défi du développement. Troisièmement, en groupe et en plénière, ils ont discuté de la mission du cadre de concertation en ayant pour boussole que ce creuset doit « accompagner le Conseil communal dans la prise en compte des besoins et aspirations des populations dans le processus de développement local » puis aider « à promouvoir la gouvernance concertée et la démocratie à la base ».
Des travaux qui vont leur permettre, au cours de cette journée du mercredi 23 septembre, de se séparer sur les pistes de fonctionnement du cadre intégrateur et des groupes thématiques convenus.
Si ce processus enclenché porte son fruit, surtout avec la prise de l’arrêté communal pour consacrer la création du cadre, Kpomassè sera véritablement compté au nombre des 12 communes dans lesquelles seront implantés les cadres intégrateurs.
Il n’est pas superflu de souligner, qu’en plus des 12 communes, depuis 2013, Avrankou, Bantè, Bassila, Djakotomey, Lokossa et Péhunco tirent déjà des avantages de la mise en œuvre des suggestions issues de ce creuset et continuent de s’armer pour contourner ou affronter les risques.
Vadim QUIRIN