Le Centre béninois pour le développement des initiatives à la base (CBDIBA), avec l’appui du Front national des organisations contre la corruption (FONAC), a sensibilisé et informé ce mercredi à la salle de réunion du motel le routier à Azovè des couches cibles de la commune d’Aplahoué sur les conséquences socio-économiques de la corruption et les crimes transnationaux organisés au Bénin.
Le CBDIBA en organisant cette séance d’information et de sensibilisation veut faire comprendre à la communauté à la base les nombreux ennuis que la corruption cause aux uns et aux autres et essayer par la même occasion de trouver une alternative pour faire reculer le mal.
Selon les communicateurs, la corruption puise son fondement dans plusieurs maux qui minent la société tels que la pauvreté, le faible développement social, la recherche de la voie de la facilité, la cupidité etc. Quand aux crimes transnationaux organisés (CTO), ils ont presque les mêmes causes que la corruption et sont caractérisés par le vol à main armée, le trafic de véhicules volés, la contrebande de produits impropres à la consommation, le trafic des armes, la traite humaine, la délinquance financière et la cybercriminalité etc.
Parlant de conséquences de la corruption, les communicateurs ont fait observer entre autres qu’elle dévalorise la confiance et la légitimité, démotive et bouleverse la participation à la vie politique, pousse à chercher moins de résultats pour plus d’argent, marginalise le pauvre et le faible. Les CTO, en plus de certaines conséquences qu’ils partagent avec la corruption, engendrent d’autres conséquences qui sont d’ordre économique et social.
Pour le représentant du FONAC Camille Agossou, plusieurs actions d’éradication du phénomène sont menées mais il ne recule pas malgré l’effort consenti. « Si ce phénomène ne recule pas, c’est du fait du comportement de la population et également des dirigeants qui ne veulent pas se conscientiser par rapport à cette affaire » a expliqué Camille avant d’ajouter que la population du fait de son ignorance ne sait pas quelle attitude adoptée face à certaines situations et se laisse faire.
Lors du débat, les participants ont évoqué la question des magouilles enregistrées dans les concours de recrutement à la fonction publique, la technique à mettre en œuvre afin de décourager les trafiquants d’objets douteux, la méthode de gestion des dossiers dans les brigades et ont souhaité que les séances d’information et de sensibilisation s’intensifient et s’élargissent à d’autres couches de la société.
Pour finir, le représentant du maire, Joachim Sèwa, a invité tous les participants à être vigilants et à faire connaître les étrangers aux autorités locales avant de les héberger.