Scrutin présidentiel de 2016:Les vraies raisons de la candidature de Talon

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Publié le samedi 26 septembre 2015 | 7auBenin

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Patrice Talon, l`homme d`affaire béninois

Le 17 août dernier, Patrice Talon a accordé une interview télévisée à Canal 3 Bénin et à Golfe Télévision. Au cours de cet entretien, il a abordé sans détour les enjeux de la prochaine élection présidentielle tout en ne déclarant pas directement sa candidature. Depuis lors, il a accordé d’autres interviews notamment à Radio France internationale (Rfi) et au magazine panafricain Jeune Afrique où il a avoué qu’il avait très envie d’entrer dans la course. Si sa candidature est donc fort probable, et, ce en y ajoutant la vague de toutes ces personnes et autres mouvements qui spontanément ou non suscitent sa candidature, il est tout aussi évident que ce positionnement de l’homme d’affaires a été énormément induit par sa trajectoire depuis le début du deuxième quinquennat de Boni Yayi et notamment les fameuses affaires de tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat et de tentative de coup d’Etat.

Le départ forcé de Patrice Talon du Bénin dans le courant de l’année 2012, a sans doute été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase entre lui et Boni Yayi, deux hommes qui se connaissent si bien. Si donc aujourd’hui l’homme d’affaires aspire à le remplacer, c’est notamment parce que l’entente cordiale qui régnait entre lui et le Chef de l’Etat avait vécu de sa belle mort. Lorsque le Chef de l’Etat actuel a été réélu en mars 2011, le premier chaud dossier qu’il a dû gérer était celui du Programme de vérification des importations (Pvi) qui avait été concédé à Bénin Control Sa, la société d’un certain Patrice Talon. Face à la furie des douaniers à l’époque contre le Pvi, Boni Yayi avait pris les devants en menaçant ces derniers, d’où le vote d’une Loi leur interdisant de faire grève. Le Chef de l’Etat au temps fort de l’une de ses colères avait même déclaré : « on me demande de présenter des excuses publiques. Mais où est le respect des institutions. Ils sont gonflés ». Il faisait notamment allusion aux douaniers. Peu de temps après, le rétropédalage du Chef de l’Etat sur ce dossier pour diverses raisons, était la première mèche allumée pour cette flamme de la discorde et de l’affrontement entre ces deux hommes. ... suite de l'article sur Autre presse