Le Président Directeur général de la « Compagnie du Bénin » exploit de plus de 50 hectares de terre dans la commune d’Abomey Calavi pour la culture maraichère, Ganiou Soglo était hier sur l’émission « Dimanche politique » d’Eden TV et de Diaspora Fm. Avec les confrères Tranquillin Arcade Gbènontin et James William Gbaguidi, il a abordé les réformes urgentes à engager pour rendre l’agriculture béninoise compétitive.
« Depuis trois ans je vis à lanzron dans l’arrondissement de Zinvié, commune d’Abomey Calavi où je suis retourné à la terre conscient que c’est le seul gage pour l’émergence de l’économie béninoise. Je me réveille au chant du coq .Je suis profondément attentif au mieux-être de notre population » C’est la réponse servie par Ganiou Soglo à la question des animateurs de l’émission de connaitre son actualité depuis sa sortie du gouvernement de Boni Yayi. Au contact de la terre, loin de l’ambiance mondaine des grandes villes du pays, Ganiou Soglo dit être mieux outillés pour énumérer les insuffisances à combler pour que le secteur apporte de la plus-value qu’il n’en fait actuellement. Sur ce, à la question de savoir ce qu’il faut pour réaliser l’essor de l’agriculture béninoise, l’ancien ministre de Boni Yayi a souhaité qu’au-delà de la loi sur le foncier adopté au Parlement, qu’on sécurise mieux les terres pour les nationaux au lieu de laisser les étrangers les acheter pour y investir sans contrôle. Pour lui, on doit opter pour une réforme en vue que les étrangers ne louent que des terres au lieu de les acheter. En plus, Ganou Soglo a plaidé pour la mise à disposition des acteurs du monde agricole, des intrants sains et un suivi afin d’éviter l’utilisation à outrance des pesticides. Plus, le patron de la « Compagnie du Bénin » évoque la petite mécanisation pour accompagner l’agriculture béninoise. Elle ne consiste à distribuer des tracteurs et essoucheuses en désordre sans étude pédologique appropriée mais à passer progressivement de la houe à la charrue par exemple avec l’appui des experts pour être plus productive. D’où tout en saluant l’exonération douanière faite par le gouvernement sur l’achat des machines agricoles et suivie à la lettre le ministre d’Etat en charge des finances Komi Koutché, le paysan Ganiou Soglo n’a pas manqué de déplorer l’échec du même gouvernement dans sa politique agricole. Le pouvoir Boni Yayi a mal appréhendé la mécanisation de l’agriculture, y a investir des milliards, a miroiter un espoir à la jeunesse mais à malheureusement échoué selon Ganiou Soglo. D’où il faut repenser la politique agricole. Ceci passe aussi par la mise sur orbite de la Chambre de l’agriculture béninoise qui végète dans une léthargie indescriptible. Les autorités béninoises doivent plus s’engager pour l’agriculture béninoise passe d’une agriculture de subsistance à une agriculture grande pourvoyeuse de devises.