Les Béninois travaillant à la représentation et à l’Ambassade du Bénin à Genève en Suisse vivent, depuis quelques semaines, la misère chronique. Depuis quatre semaines, ils attendent en vain de percevoir leurs salaires et indemnités. Au point où on se demande ce qui peut expliquer cela ?
Le sort des travailleurs béninois à la représentation et à l’Ambassade du Bénin à Genève en Suisse n’est nullement enviable. Du moins, pour ce qui concerne ces quatre derniers mois. Quatre mois sans salaire. C’est ce qu’ils vivent. Le drame est que ce sont des gens qui vivent très loin de leur pays. Ils travaillent dans un pays où la vie coûte excessivement chère. Comment expliquer qu’on laisse ces Béninois croupir dans la misère chez autrui ? Parce qu’ils doivent payer le loyer, la rentrée scolaire de leurs enfants…Un tas de choses qui nécessitent une disponibilité financière. Qui n’existe plus. Depuis quatre mois, c’est la bourse sèche. Au Bénin, ils auraient pu demander assistance aux parents, proches ! Là-bas, ce n’est pas possible. Au point où, de sources crédibles, on apprend que certains sont déjà à bout de souffle et pensent que rentrer au pays vaut mieux que de vivre ce calvaire. Pourtant, c’est l’honneur du Bénin qui est en jeu. C’est la crédibilité du gouvernement et de son chef, le président Boni Yayi qui est ainsi entachée. Que des travailleurs béninois vivent cette situation n’honore point le premier des leurs. Est-ce le changement de ministre en charge des affaires étrangères qui a entraîné cette situation ? Autant de questions qu’on est en droit de se poser parce que la situation parait inexplicable. Yayi, qui tient tant à l’honneur de son pays, doit y voir de près.
Grégoire Amangbégnon