A la tribune des Nations Unies, samedi 26 septembre dernier, le président de la République, président du Bureau de coordination des Pays les moins avancés, a défendu la cause des pays vulnérables dans la mise en œuvre des ODD.
Boni Yayi a porté la voix des Pays les moins avancés à la tribune des Nations Unies. En sa qualité de président du Bureau de coordination des PMA aux Nations Unies, le chef de l’Etat a salué l’adoption du nouveau Programme de développement post 2015, avant d’indiquer à ses pairs la nécessité d’engager des actions concertées pour sa réussite. «Il nous appartient à présent de fédérer nos énergies et de mutualiser nos ressources pour assurer une bonne mise en œuvre des dix-sept Objectifs de développement durable retenus, tout en prenant en compte le Programme d’action d’Addis-Abeba», indique le président de la République.
Boni Yayi précise que l'Agenda 2030 qui vise la transformation du monde, intègre harmonieusement les trois dimensions du développement durable, à savoir la croissance économique inclusive, la durabilité sociale et la protection de l'environnement, dans l'intérêt des générations actuelles et futures. Il soutient qu’avec les ODD, les PMA disposent de repères pour intensifier nos efforts en vue de mener à bout le chantier inachevé des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
«Ils constitueront, si nous nous y attelons, des catalyseurs puissants pour replacer le genre humain au centre de toutes nos politiques et stratégies, car ils ont le potentiel non seulement de transformer nos vies, mais également de protéger notre planète, grâce à la restauration de la dignité humaine, la prospérité partagée, et l’accès équitable à la justice pour tous les êtres humains », soutient-il.
La prise en compte de la spécificité des pays vulnérables dans la mise en œuvre du programme lui tient à cœur. Ainsi, dans les perspectives de la 21è conférence de Paris sur le climat, Boni Yayi souligne que les stratégies d’impulsions du développement des PMA doivent être le socle de toutes actions futures.
«Les PMA étant très peu émetteurs des gaz à effet de serre mais subissant de plein fouet les affres de la modification du climat, doivent bénéficier d’une attention particulière devant leur permettre de se préparer pour mieux s’adapter à travers des programmes et projets sobres en carbone et résilients aux effets néfastes des changements climatiques », plaide le président de la République. Il réitère l’engagement des PMA à s’approprier, conduire et assumer leur propre développement, à travers la prise de mesures hardies dans les domaines de la gouvernance, de la transparence, de la lutte contre la corruption, de l’équité, et la mobilisation des ressources internes.
Par Gnona AFANGBEDJI, Envoyé spécial à New-York