De sources proches de la mairie de Porto-Novo, on apprend que le torchon brûle entre l'édile de la municipalité de Porto-Novo Moukaram Océni, les conseillers municipaux, les agents des collectivités locales, les balayeurs de rue, les gardiens et les agents des espaces verts encore appelés jardiniers. A l'origine de cette brouille qui annonce déjà un mouvement de débrayage dès le lundi prochain, de salaire impayés depuis trois mois pour certains et deux trimestres de primes de suggestion non payées pour d'autres.
L'opinion publique pourrait alors situer les responsabilités quant à l'insalubrité notoire dans laquelle végète la ville de Porto-Novo depuis quelques semaines. Ventre affamé, difficultés d'existence devenues quasiment cuisantes, c'est le triste sort que vivent les balayeurs de rue, les gardiens et autres employés de la mairie depuis le mois de juillet 2013 alors que l'obligation de la mission qui leur est assignée est de plus en plus lourde. Du coté des conseillers municipaux, ce sont les primes dites de suggestion qui devraient être payées à échéance de trois mois qui tardent à venir alors que le troisième trimestre s'est achevé depuis le mois de septembre écoulé. Mais comment en est-on arrivé à cette situation? Malgré les recettes cumulées par la Mairie, certaines sources laissent entendre que c'est le mode de gestion des ressources de la commune qui atrophie les caisses. Exaspérés par cette situation de vie précaire, les agents de la mairie de Porto-Novo menacent d'abandonner les travaux dès le lundi prochain et l'alerte vient d'être donnée par les agents du quatrième arrondissement de la ville.
Approché pour sa version des faits, le directeur des affaires financières juge fallacieuses ses allégations et parle plutôt d'une opération d'identification des agents en cours qui retarde la chose. Toute en reconnaissant le retard dans le paiement des salaires et des primes de suggestion, Chitou Aziz déclare que le suspens ne saurait durer.