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Ouverture de la 2ème session de l’instance de régulation des médias: La Haac tend vers la paralysie
Publié le mercredi 30 septembre 2015  |  Le Matinal
Souleymane
© aCotonou.com par CODIAS
Souleymane ASHANTI, vice-président de la Haute autorité de l`audiovisuel et de la communication (HAAC) lors de l`audition du PDG du groupe de presse `` Le Matinal " Charles Toko
Mercredi 15 avril 2015.Cotonou. Audition du PDG du groupe de presse `` Le matinal " par les conseillers et le p[résident de la HAAC sur publication d`un article qui fait beaucoup parler en cette période électorale.




La deuxième session de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) s’est ouverte le mardi 29 septembre 2015. Les appréhensions qui planaient sur la tenue de cette session ont été transformées en réalité. Les Conseillers ont opté pour la politique de la chaise vide contraignant le président à se retrouver seul dans la salle de délibération.

Quelle trompette faudrait-il emboucher au président de la République pour qu’il entende les cris de cœur des Conseillers de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication ? Après 4 semaines de mouvement d’humeur, les Conseillers de la Haac n’ont toujours pas eu gain de cause. La situation devient même très préoccupante. Car, la deuxième session ordinaire convoquée pour le mardi 29 septembre 2015 n’a pas tenu la promesse des fleurs. En effet, à l’ouverture de la session, sur les neuf Conseillers, seul était présent, le président Adam Boni Tessi. Les autres, n’ayant pas de moyens roulants, n’ont pas pu effectuer le déplacement. Ne dit-on pas, une mission, des hommes et des moyens ! La mission de la Haac est constitutionnelle et les tâches sont nombreuses, importantes et urgentes. Les Conseillers ont prouvé leur bonne foi depuis leur installation en utilisant leurs véhicules personnels. Ce qui est évident, on ne peut pas demander à la plus belle fille du monde d’offrir ce qu’elle n’a pas. Se rendant compte du mépris qu’affiche le gouvernement pour mettre à leur disposition les moyens roulants et après avoir usé, voire épuisé les moyens personnels, les Conseillers de la Haac se sont résignés au boycott. A l’impossible, nul n’est tenu. Ce mouvement de débrayage porte un coup au bon fonctionnement de l’institution.

L’urgence de satisfaire la Haac

Le fonctionnement de la Haac est pourtant déterminé par la loi organique 92-21 du 21 août 1992 à partir de l’article 27. Il est approfondi à l’article 83 du règlement intérieur de l’instance de régulation des médias. Ledit article stipule : « La Haac se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires par an. La première s’ouvre dans le courant de la deuxième quinzaine du mois de février et la seconde, dans la seconde quinzaine du mois de septembre. Chacune des sessions ne peut excéder quatre (4) mois. » En ouvrant la session, contre vents et marrées, Boni Tessi s’est acquitté de son devoir de président. L’article 88 du même règlement intérieur indique que « la Haac ne peut siéger et délibérer valablement que lorsque sept (7) de ses membres sont présents. » Plus sévère encore, c’est la présence de tous les Conseillers qui est exigée à l’article 89 du règlement intérieur, quand l’institution doit délibérer sur, entre autres : les décisions relatives aux campagnes électorales, propositions de nomination de directeur des organes de presse publics, modalités d’accès équitable aux médias publics et privés par les formations politiques… Or, ces sujets font partie de l’ordre du jour de la présente session qui s’achève pratiquement à la veille de l’élection présidentielle de 2016. Au regard de tout ce qui précède et avec le boycott de la quasi-totalité des Conseillers de la Haac, l’institution risque d’être paralysée si le défaut de moyens roulants perdure. Et c’est bien la première fois dans l’histoire de la Haac qu’elle est privée de moyens de fonctionnement. Au moment opportun, les responsabilités pourront être situées.

Jean-Claude Kouagou
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