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© AFP par BERTRAND GUAY
Visite de travail et d`amitié du Président Thomas Boni Yayi à Paris. Lundi 9 juin 2015. Elysée. Paris. Le Président Thomas Boni Yayi. |
2016 c’est maintenant ! Et pourtant le constat laisse à désirer. A quelques mois du grand rendez-vous du renouvellement du palais de la côte d’azure c’est un brouillard épais qui transparait par-dessus les feuillages. Si d’aucuns ont cru devoir se positionner aussitôt sur la ligne de départ, tout porte à croire que véritablement cela est simplement stratégique. La pertinence qui l’aurait caractérisée ayant véritablement fait défaut. Laissant cours à une logique de persuasion pour se faire démarcher et afficher un hypothétique poids politique sur l’échiquier national pour forcer la main aux candidats sérieux, ou ramasser un pourvoir simplement vaquant. Après un quart de siècle d’expériences démocratiques, la présidentielle de 2016 ne présage pourtant pas d’une avancée véritable hormis l’alternance au pouvoir. Le débat sur les projets de société étant relégué au second plan. 2016 s’annonce comme une élection de toutes les incertitudes sur le devenir du Bénin. Rien qu’à observer les candidatures agitées tant dans la flopée que dans l’incongruité. Victimisation et manipulations de tous ordres ont laissé place à un débat sensationnel qu’à celui rationnel. Les écrans de télévision offrent de monologues abasourdissant. Candidatures suscitées et soutien déclarés sur de prétextes fallacieux ronflant et ronchonnant, au point qu’il y a une carence d’espace pour faire le vrai débat. Il est à craindre que ce soit après 2016 qu’on se mette à se larmoyer. Aucun projet de société n’est de façon concrète connu et mis sur le tapis pour faire le vrai débat. Que d’agitations identitaires et émotives on droits de citer. Au cœur de cet embrouillamini, une jeunesse manipulée par le pouvoir de l’argent qui semble avoir délibérément troqué son avenir. Les vraies questions ne seront certainement pas mises sur le tapis pour permettre au peuple de voir claire dans cette couleuvre qu’on veut lui faire avaler. Puisque dans cette brouille le tour sera joué. Et à cette allure, embourbé et roulé dans la farine le peuple attendra pour une énième fois son salut qui ne viendra certainement pas. Face à cet état de chose, il est donc temps et impérieux de faire le vrai débat. 2016 c’est maintenant !
ANGE BANOUWIN
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