Ce mercredi après-midi, le candidat à la présidentielle béninoise, Robert Gbian a été reçu par la Cellule Afrique de l’Elysée avec l’assentiment du président Hollande. Une rencontre qui, si elle ne confirme pas un "candidat de la France" change la posture d’un prétendant à la magistrature suprême qui est resté longtemps, modeste. Un bon début pour une candidature qui suscite de l’intérêt dans la majorité présidentielle.
Pour la rencontre, Hélène Le Gal n’a pas voulu être seule. Après la première étape d’une tête à tête avec Robert Gbian, elle sera rejointe par Thomas Mélonio, grand responsable de l’Afrique et de l’International au Parti Socialiste qui, en conseiller Afrique de Hollande, s’occupe notamment de la coopération et des questions techniques et économiques. La rencontre commence peu avant 15h locales et durera près de ¾ d’heure. Avec beaucoup d’intérêt de part et d’autres. Si à l’heure actuelle, très peu de choses en ont filtré, aucun doute que cette audience replace le candidat au cœur des défis internationalistes et surtout, le place, en matière de relation avec l’hexagone, au-dessus des autres dont certains ont tenté vainement d’obtenir une telle opportunité. De source proche du Général et confirmée par l’Elysée, "la rencontre a été cordiale et très sympathique", les deux parties ayant abordé tous les sujets sans tabou. Le Burkina Faso, la présidentielle, la situation en Afrique, tout passera aux vitrioles de la Directrice Afrique de l’Elysée, la plus haute instance sur les questions africaines au cabinet du président français et le vice-président de l’assemblée nationale du Bénin qui en a profité pour détailler de façon passionnante la politique béninoise. Se disant certain d’être au pouvoir le 06 avril prochain, il a fait une promesse à la France, à travers l’Elysée, "Je vais veiller au renforcement de nos relations et surtout, à la diversification des domaines de coopération". L’ancien ministre des finances de l’armée béninoise qu’on sait très francophile a saisi l’occasion pour remercier et féliciter Hollande de tout son engagement au service de l’Afrique et ré exprimé son désir de travailler ardemment avec lui, aussitôt élu. Mme Le Gal l’a remercié et promis continuer à suivre la situation de très près. Cette rencontre qui précède d’autres qu’aura le candidat dans les prochains jours, pourrait être la prélude d’un soutien français, sinon au moins d’une approbation qui n’est pas des moindres dans un pays où la France a toujours eu du mal à dicter sa loi. Une chose est certaine, le Général-candidat en sort renforcé et ne peut que s’en réjouir. A partir de l’instant, la porte du palais de Marina lui est ouverte, pourvu qu’il arrive à convaincre.