C’était vendredi 6 septembre 2013 à la salle de conférence du ministère de la Culture.
Situé dans un domaine qui relève de l’autorité des Communes de Cotonou, Ouidah et Abomey-Calavi, le projet route des pêches ne peut réellement voir le jour que par une implication plus accrue des élus locaux et communaux.
La rencontre du vendredi dernier a permis aux maires et Chefs d’arrondissements de cerner les contours du projet ainsi que leur degré d’implication pour la réussite des différentes opérations préalables au démarrage effectif du projet. Elle annonce une série d’actions qu’envisage la Commission Ad’hoc chargée des négociations en vue du dédommagement des propriétaires et présumés propriétaires des terres et immeubles de la zone déclarée d’utilité publique de la route des pêches.
Il s’agit entre autres, de l’identification des domaines non identifiés et sans plaque situés dans les zones de Togbin et Fiyégnon, du démarrage des enquêtes comodo et in comodo dans les zones de Togbin et Fiyégnon 1, du démarrage des opérations de déguerpissement des populations de Fiyégnon 1 ayant occupé illicitement le domaine public et l’ouverture des négociations pour ce qui est du dédommagement des populations. Au cours de leurs interventions, les élus communaux ont soulevé deux préoccupations essentielles. La première est relative à la sensibilisation des populations sur le projet ainsi que les dispositions prises pour la procédure de dédommagement. Dans sa réponse, Jules Kougblénou a affirmé qu’il s’agit d’un projet intégrateur qui n’épargnera aucun acteur en l’occurrence les populations. Pour ce qui est de la procédure de dédommagement, il a affirmé que toutes les questions y afférentes seront traitées en
commission, en synergie avec toutes les autorités communales.
« A partir d’aujourd’hui, on se retrouvera périodiquement pour analyser chaque aspect du sujet. Rien ne sera fait en votre absence. C’est ensemble que nous allons résoudre dans les moindres détails ces questions », a-t-il fait savoir. Le Maire de la ville de Ouidah, Sévérin Adjovi a insisté sur la date du démarrage des travaux. « Depuis 10 ans vous avez interdit aux gens de s’installer alors que chaque jour la terre prend de la valeur.
Faites quelque chose pour que les propriétaires puissent sentir que quelque chose bouge ou payez leur une partie du dédommagement pour arrêter les transactions », a suggéré le maire Sévérin Adjovi. Dans sa réponse, le Directeur du Projet a rassuré des dispositions prises pour qu’en 2014, les dédommagements soient effectifs et que le projet entre dans sa phase active.