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Marcel de Souza : « le problème de la pauvreté devrait être le souci permanent de tous les politiciens ».
Publié le lundi 5 octobre 2015  |  Le Matinal
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Assemblée banque mondiale/ FMI : Réunion de haut niveau sur le thème « vers une UEMOA plus dynamique et plus résiliente »
Dimanche 13 avril 2014. Washington. Photo : Marcel Alain de SOUZA, Ministre du Développement, de l’Analyse Economique et de la Prospective (MDAEP)




Le Président du Front républicain pour une alternative patriotique (Frap), était, dimanche 04 Octobre 2015, l’invité de l’émission « Cartes sur table » de la radio Océan Fm. Marcel de Souza abordé les grandes décisions issues du congrès ordinaire de son parti le week-end dernier, sa candidature et celles des hommes d’affaires pour la présidentielle de février 2016, la grève des magistrats et des enseignants et bien d’autres sujets.

Pour le ministre Marcel de Souza, l’organisation du congrès ordinaire de son parti le week-end dernier a pour objectifs de faire le bilan de la vie du parti d’une part et de faire un réarmement moral des militants du parti d’autres part. De ce bilan, il ressort que le frap a joué sa partition et à toujours eu une part active aux actions du gouvernement. Cependant le frap n’a pu atteindre ses objectifs a-t-il martelé. Il en a eu pour preuves les problèmes sur le plan des infrastructures et sur le plan social comme, la pauvreté galopante, le problème de la crise alimentaire, le problème de l’électricité à la clé quatre heures de délestage par jour, le chômage des jeunes, le règne de la corruption, l’impunité, la mal gouvernance pour ne citer que ceux là.

Par rapport à la gouvernance de Boni Yayi en 10 ans, Marcel de Souza a affirmé que les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs, ceci en dépit des efforts et des initiatives mis en place. Pour lui, cet échec n’est forcément pas la faute à Boni Yayi. A l’en croire, le plus important est d’analyser et de voir où se trouvent les problèmes. Autant de problèmes pour lesquels l’honorable Marcel de Souza a proposé quelques approches de solution : « Par rapport aux difficultés que rencontrent l’éducation au Bénin, il faut que le système éducatif soit reformaté. Pour limiter la forte croissance démographique, il faut que soit mis sur pied un système de planning familial et développer une politique de loisirs. Il faut qu’il y ait des communications pour amener les parents à faire des choix. Le problème de la pauvreté devrait être le souci permanent de tous les politiciens ».

La question de la candidature de l’honorable Marcel de Souza à la présidentielle de février 2016 prochain a été également abordée. Pour lui, celui qui doit représenter le parti, doit avoir des qualités bien définies afin des solutions aux problèmes que le Bénin rencontre en l’occurrence celui de la pauvreté. Il appartient au bureau politique de son parti de choisir celui où celle qui peut représenter le parti pour l’élection présidentielle de février prochain. A l’en croire dans le cas où le choix serait porté sur sa personne, il sera candidat. Dans le cas où aucun des militants de son parti n’incarneraient pas ces qualités, alors son parti et lui soutiendrons le candidat du parti qui incarnerait cette qualité. Pour ce qui concerne la candidature des hommes d’affaires, l’honorable a fait remarqué que c’est de leur droit d’être candidat puisque la constitution ne l’interdit pas. Cependant il a souhaité que chacun reste dans son marigot pour jouer pleinement son rôle : « Les hommes d’affaires ont le droit d’être candidat. Mais je préfère que les hommes politiques restent les hommes politiques et que les hommes d’affaires restent des hommes d’affaires».

Les raisons de son départ du gouvernement de Boni Yayi ont été abordées. A cette question, il a affirmé qu’il est parti pour faire une nouvelle expérience à l’Assemblée nationale. De ce fait, Il s’est opposé aux rumeurs qui font état de ce que son départ du gouvernement est dû à la fin du mandat politique de Boni Yayi.
Sur la question des démissions au sein de son parti politique, il a affirmé que cela n’est dû à aucun malaise politique. Ces démissions trouvent leurs raisons dans les nominations stratégiques qui se pointent à l’horizon où chacun essaient de voir ses intérêts et de voir comment se positionner. Un état de chose qu’il n’a manqué de fustiger tout en insistant sur l’unité et la solidarité qui doivent régner au sein des militants d’un même parti politique.

Par rapport à la probable candidature du ministre Komi Koutché comme étant le candidat des fcbe, Marcel de Souza a affirmé n’en être pas informé. Il a cependant fustigé la dernière décision de la cour constitutionnelle « Dcc 15-157 de la Cour Constitutionnelle en date du 16 Juillet 2015 », qui est selon lui, une masturbation intellectuelle : « Je dis qu’ils ont fait une masturbation intellectuelle. Pour moi, la constitution est très claire ».

La grève de l’Unamab et celle des enseignants ont été les derniers points abordés par l’honorable Marcel de Souza. Tout en saluant l’esprit de vigilance des magistrats, il a salué la décision de Boni Yayi qui a souhaité conformément à la requête de l’union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) et ce relativement à l’arrêté de 2004 que soit organisé le concours des auditeurs de justice. Ceci avec le concours des différents acteurs qui doivent intervenir dans le processus. Un état de chose qui dénote selon lui, de la transparence et permettra de jauger chaque candidat sur la même échelle de valeur, quels que soit son ethnie, sa région ou son statut social. Pour le cas des enseignants qui menacent de paralyser la nouvelle rentrée des classes, il a suggéré que ces derniers privilégient le dialogue : « La grève, c’est leur droit. Mais il faut qu’il privilégie le dialogue. Mais c’est dommage qu’au début de chaque rentrée on brandit quelques choses pour perturber la rentrée. Et en faisant cela, on ne peut pas former des enfants digne du nom, afin que nous puisons nous sortir de la pauvreté ».

Léonce ADJEVI
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