Démarrée lundi 28 septembre, la formation organisée par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) au profit des promoteurs d’entreprises semencières privées du Bénin, s’est achevée vendredi 2 octobre dernier sur une bonne note. Elle trace un avenir promotteur à la filière ‘’semences’’ au Bénin en ce que le pays dispose désormais des moyens de développer un secteur semencier national, à même de constituer un modèle en Afrique de l’Ouest. La cérémonie a été sanctionnée par la remise des attestations aux participants au siège de l’organisation à Cotonou.
De beaux jours s’annoncent pour le développement des ‘’semences’’ au Bénin et en Afrique de l’Ouest! Et pour cause ! L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a donné les outils nécessaires aux acteurs de la filière. L’atelier de renforcement des capacités qu’elle a organisé à l’intention de la douzaine de participants traduit sa volonté à faire d’eux, des acteurs incontournables pour le rayonnement de l’agriculture de base au Bénin et en Afrique de l’Ouest.
La semence est le premier intrant qui contribue à garantir à plus de 30% toute production végétale, selon la FAO. L’Organisation considère que les opérateurs du secteur privé doivent être au centre du secteur semencier, depuis la production jusqu’à la distribution des semences de bonne qualité. Cela permettra de relever le challenge d’une meilleure structuration en vue d’une production et d’une bonne distribution semencière. Pour ce faire, chaque acteur de la chaîne ‘’semencière’’, doit jouer sa partition afin de permettre aux producteurs d’exercer dans de meilleures conditions et de protéger aussi les opérateurs finaux que constituent les producteurs et les consommateurs.
La formation des promoteurs d’entreprises semencières privées constitue une étape majeure pour relever ce défi.
«Vous disposez des armes nécessaires pour aller à la conquête d’un marché qui est appelé à connaître au cours des prochaines années une grande expansion, au Bénin et dans toute l’Afrique de l’Ouest», se réjouit le représentant résident de la FAO au Bénin, Tiémoko Yo.
Mieux, le champ d’action que leur offre ladite formation dans le domaine des affaires est assez vaste. «La formalisation de vos entreprises vous donne désormais le droit de pouvoir postuler aux Appels d’offres nationaux et internationaux. Mais elle vous impose aussi des devoirs inhérents au fonctionnement de toute entreprise formelle qui se doit d’être en conformité avec les réglementations nationales», a-t-il indiqué.
Impacter l’Afrique de l’Ouest
Expliquant l’importance des ‘’semences’’ en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, le secrétaire général adjoint du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), Martin Houndonougbo, dira qu’elles occupent une place privilégiée dans le Plan stratégique de relance du secteur agricole (PSRSA).
Au regard des résultats auxquels la formation a abouti, il souligne que l’institution onusienne peut se vanter d’avoir boosté l’organisation du sous-secteur semencier, pour un avenir prometteur de la production et de la distribution de semences végétales de qualité. Il a ensuite exhorté les récipiendaires à se serrer les coudes pour demeurer des acteurs de type nouveau dans le domaine. «Le succès des activités de production et de distribution de semences se trouve au bout d’un engagement sérieux, respectueux des normes en la matière et de pro activité», a-t-il adressé.
Martin Houndonougbo espère surtout que la formation impactera positivement la région africaine si les nouvelles sociétés qui seront créées par les participants sont rendues efficaces et pérennes pour le développement des «économies agricoles africaines encore fragiles».
En ce qui concerne le MAEP, a-t-il promis, le secrétaire général adjoint a promis qu’il ne ménagera aucun effort pour la mise en œuvre diligente des recommandations auxquelles les travaux ont abouti.
La formation constitue une étape, mais elle ouvre une nouvelle ère dans la vie des sociétés semencières du Bénin dont le porte-parole, Assise Fiodendji, a pris la résolution au nom des participants à faire de l’agriculture, un label de développement économique en Afrique.
Maryse ASSOGBADJO