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Adjinakou N° 2163 du 13/2/2013

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Assemblée nationale : Qui veut de la poursuite de Zinzindohoué et Biaou à la Hcj ?
Publié le jeudi 14 fevrier 2013   |  Adjinakou


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© Autre presse par DR
Assemblée nationale du bénin


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Le président Boni Yayi tient à la poursuite de certains de ses anciens ministres devant la Haute Cour de Justice et le parlement semble être acquis à la cause. Seulement qu’il y a comme une divergence dans les motivations à voir l’objectif poursuivi par chacune des deux parties. S’il y en a au parlement qui pensent qu’il faut définitivement vider ces dossiers pour permettre de décharger ceux qui peuvent l’être, il y en a également qui craignent un règlement de compte à la Haute cour de justice et veulent par conséquent que les demandes de poursuite soient simplement rejetées depuis le parlement.

La corruption est un mal qui sans nul doute gangrène plusieurs pays sous développés dont le notre. La lutte contre ce phénomène constitue alors une préoccupation majeure pour le peuple béninois et ses dirigeants. Pour ce faire, le président Boni Yayi s’est donné comme priorité la lutte contre ce phénomène. Pour joindre l’acte à la parole, a son arrivée au pouvoir il a transformé la cellule de moralisation de la vie publique en Inspection Générale d’Etat (IGE). Ainsi, les Directions de l’Inspection et de Vérification Interne (DIVI) des ministères sont dissoutes au profit de l’Inspection Générale du Ministère (IGM) avec de nouvelles méthodes de contrôle de gestion des fonds publics. Depuis lors, tous les cadres impliqués, d’une manière ou d’une autre, dans les actes de corruption ou de détournement sont arrêtés et détenus dans nos prisons ; certains sont sommés de rendre gorge. Pour ce qui concerne ses ministres touchés par des actes de corruption, le président Boni Yayi sous sa première mandature a adressé une requête aux députés de la cinquième législature pour demander la poursuite devant la Haute Cour de Justice quatre anciens ministres que sont Kamarou Fassassi dans une affaire de groupe électrogène, Rogatien Biaou dans une affaire de vente de parcelle aux Etats unis, Soulé Mama Lawani dans l’affaire Cen Sad et enfin Armand Zinzindohoué pour complicité et délivrance fantaisiste de port d’arme aux promoteurs des structures illégales de placement d’argent ICC-Service. Malgré le silence des députés face à cette requête sous la cinquième législature, le président de la République, a réitéré tout récemment son vœu de voir ces ministres répondre de leurs actes en adressant pour une seconde fois d’autres requêtes aux députés de la sixième législature. Il s’agit de la demande de poursuite du ministre François Noudégbessi et Soulé Mana Lawani dans le dossier construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale.


Comme une lettre à la poste !

Face à la requête du chef de l’Etat d’entamer la poursuite des ministres Noudégbèssi et Soulé Mana Lawani, suite à la question orale avec débat sur le projet de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale, les députés en convoquant la session extraordinaire ont programmé l’étude des dossiers de poursuite. L’examen de ces dossiers en commission, malgré l’opposition de certains députés a connu un avis favorable pour les deux premiers dossiers déjà examinés. Au regard de l’aboutissement facile de l’étude des dossiers de ces ministre à la commission des lois, les observateurs s’accordent à dire que les députés pourront être résolument engagés à accompagner le chef de l’Etat dans son combat de lutte contre la corruption.


Poursuivre ou non ?
Au regard de l’évolution au parlement des dossiers de poursuite des anciens ministres devant la Haute Cour de Justice, on peut sans doute croire que les députés visent les même objectifs que le chef de l’Etat. Mais c’est sans connaitre ce que pensent ces députés des dossiers de poursuite. Pour Candide Azannaï, la demande du président de la République de poursuivre les ministres devant la Haute Cour de Justice est un règlement de compte. Il a suggéré en commission de ranger ces dossiers. Si ce député de la mouvance demande l’abandon du dossier, d’autres députés trouvent qu’il faut poursuivre la procédure. Le président de l’Assemblée nationale, de retour d’un voyage, en se prononçant sur les requêtes du chef de l’Etat, a dit que tous les dossiers de poursuite seront examinés. D’ailleurs l’objectif n’est pas de faire mal à ces ministres mais plutôt de faire des enquêtes minutieuses sur ce qui est reproché à ces derniers afin qu’ils soient lavés de tout soupçon. Si tel est l’objectif de certains députés, les ministres présumés coupables qui auront le soutien de certains députés et ne seront pas envoyés devant la Haute Cour de Justice garderont toute leur vie des accusations. De même ceux qu’on pense faire comparaitre pour qu’ils se blanchissent peuvent s’avérer coupables. Comme quoi le mal et le bien cohabitent au quotidien.

Cosme Kèkè

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