La Facilité africaine de l’eau (FAE) a annoncé aujourd’hui l’octroi d’un don de € 1,1 million d’euros à la mairie de Sèmè-Podji, au Bénin, destiné à la gestion et à l’exploitation des boues de vidange. Outre de nombreux agriculteurs, environ 1 million d’habitants du Grand-Nokoué devraient profiter des retombées du programme.
Le projet s’inscrit dans le cadre d’un partenariat public-privé pour la gestion des déchets. Il propose une approche intégrée qui met en avant des modèles de gestion visant à la fois à promouvoir des technologies innovantes et à rentabiliser les opérations de collecte, de transport et de traitement des boues, transformées en fertilisants destinés à la vente.
« La FAE a constaté un intérêt nouveau du secteur privé pour les services d’assainissement, jusqu’alors perçus comme un secteur non rentable, c’est une première que nous souhaitions encourager » a déclaré Akissa Bahri, coordinatrice de la FAE. « La valorisation des boues devrait permettre, à terme, de baisser les coûts de l’assainissement qui pèsent sur les ménages, et d’assurer une nouvelle source de revenus, une aubaine pour le secteur privé. »
Le don de la FAE permettra de couvrir 21 % du coût total du projet, estimé à € 5,4 millions. Le secteur privé, représenté par Sibeau, actuel propriétaire de la station de traitement des boues, et Agetur assurera l’exploitation de la station et mobilisera 78 % du financement requis pour couvrir le coût total du projet afin de financer les travaux de réhabilitation et d’extension de la station de traitement des boues.
Le projet contribuera, entre autres, à mieux organiser la collecte et le transport des boues sur toute l’étendue de l’agglomération du Grand-Nokouè, en renforçant les capacités des entreprises de collecte mécanique et des vidangeurs manuels, et en proposant de décentraliser les sites de traitement ; à réhabiliter et accroître les capacités de la station de traitement de la commune de Sèmè-Podji ; à revaloriser les boues de vidanges, en en faisant du compost et, enfin, à mettre fin aux nuisances environnementales résultant du déversement quotidien d’environ 600 m3 de boues dans la zone maritime communale.